voir: marché de l'emploi en Informatique : historique / témoignages / événements ...

le 20 01 2006 :
  vu dans "l'Informaticien" N° 032 - janvier 2006 p.72 / "Guide du développeur" :
   " Une désaffection inquiétante ...  la filière informatique en France a du mal à faire le plein "
 " .. il faut du temps ..., pour faire une carrière intéressante malgré des études longues et difficiles.
 De plus, les salaires des jeunes diplômés ... ont plutôt tendance à baisser ... les acteurs de l'industrie informatique cherchent des compétences rares, sur des systèmes anciens - ...
papy-boom - ... l'impact devrait être suffisant pour que soient mis en place des plans pour éviter des pertes de compétences sur des technologies clés.



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Marché de l'Emploi / Idées Neuves    ( neuves ? )
 aujourd'hui, (27 avril 2005) nous trouvons un écho quasi officiel à des préoccupations que nous essayons d'exprimer depuis longtemps ...

(Rappel : si les propos cités sont fatalement incomplets et parcellaires, ne pas perdre de vue que le souhait n'est que de renvoyer le lecteur éventuel au texte original ... qu'il pourra comparer et vérifier  )
  =>   retour au site de GONIC <=  (chargement du site)

à ne pas manquer =  l'exemplaire du magazine " Courrier cadres" du 21 au 27 avril 2005 :


p 6 : La demande de cadres en hausse en 2005
«  ... Alors que le nombre total d'embauches envisagées en France baisse encore légèrement par rapport à l'enquête précédente (-1,5%) à 1 185 600, celui des recrutements cadres prévus progresse, lui, de 23 700 (+2,2%), à 129 763.  ... Sur ces 129 763 embauches de cadres que les employeurs envisageaient de réaliser en décembre dernier, les ingénieurs et spécialistes de l'informatique (28 155 intention) et les cadres commerciaux et technico-commerciaux (22635) viennent largement en tête, représentant à eux seuls près de 40% des besoins affichés. Ces deux métiers figurent d'ailleurs, par leur nombre, parmi les 15 "les plus recherchés", mis en exergue par l'Unedic. »
 Comment des responsables et des conseillers de l'ANPE, de la recherche d'emploi ou de la réinsertion peuvent-ils se permettre d'inciter un informaticien qualifié et expérimenté à se tourner vers un emploi alimentaire quand les meilleurs chances de trouver du travail restent là où sont ses compétences et ses motivations ??
( bien entendu, ils ne s'intéressent pas à la plomberie de l'informatique ... et peut-être ne lisent-ils même pas Courrier Cadres ? ...)

p 11 : « Cadres : un malaise au scalpel  / Le sociologue François Dupuy dissèque dans son nouveau livre la "fatigue" des cadres. Et appuie là où ça fait mal »
«  .. J'ai découvert des cadres tellement perdus et sous pression qu'ils ne parlent que de stratégies de fuite pour se protéger.  ... »
«  ... 67% des salariés français et britanniques sondés (contre 41% des Danois ou 46% des Norvégiens) déclarent découvrir l'actualité de leur société par ouï-dire. Pis, le poids de la rumeur progresse. Il ya cinq ans, 59 % des salariés français découvraient les infos clés par ce biais.
 "La conjoncture est devenue incertaine, et les entreprises adoptent une vision de plus en plus à court terme", estime Douglas Rosane, directeur d'ISR France. En France,ce phénomène est amplifié par "une hiérarchie très présente et peu encline à délivrer des informations. Résultat, les salariés se sentent exclus et sont moins disposés à faire des efforts." Le "manque de modestie" de certains et l'absence de "leadership inspiré" ne seraient pas étrangers à ce phénomène. Un espoir ?
Une directive européenne déjà transposée dans leur droit par les Britanniques oblige les entreprises à informer les salariés, quand 10% le demandent. Dans l'Hexagone, cette loi n'est pas à l'étude. »

p 14 « Les associations recrutent »
«  "Sur la multitude de CV que nous recevons, 80% proviennent de cadres d'entreprises", constate Florence Daunis, DRH d'Action contre la Faim ...»
« ... Le nombre croissant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et la précarité ont fait que le milieu associatif est en plein développement. Il rassemble près de 900 000 associations qui pèsent 46 milliards d'euros de chiffre d'affaires, ""presque le double du secteur hôtellerie-restauration", souligne François Rousseau, chercheur à l'Ecole polytechnique. ...
  Conscientes de l'enjeu, les associations les plus puissantes renforcent l'organigramme de leur siège social et recherchent en priorité des spécialistes de la finance, de la comptabilité, de l'informatique, des ressources humaines et de la communication.
 ... Les gestionnaires de fonds jouent un rôle essentiel, surtout dans les associations qui dépendent des dons publics ...
 ... Les associations ont une préférence pour les cadres expérimentés ayant un niveau bac + 5 . Outre leurscompétences, elles s'intéressent au carnet d"adresses de certains ...  ... "Fini le temps où les logisticiens partaient avec leur bon sens comme seul bagage",  ...
  Une loi, votée en 2003, permet aux entreprises de détacher leurs salariés dans des associations en échange d'une réduction d'impôts. 
  ... agences de rating social, comme Vigeo pilotée par Nicole Notat, qui scrutent la réalité de l'action des entreprises, notamment dans le développement durable
  »

p26  « Manager son Boss »
« Comment gérer son patron quand il semble à côté de la plaque et joue mal ou insuffisamment son rôle ? ... »« .... On commencera par rappeler au chef abusif que le rapport professionnel n'est jamais qu'une variante du rapport humain standard  [sic !] . "Le manager doit comprendre que l'existence d'un lien hiérarchique ne supprime pas la notion de parité entre individus", prévient Laurence Moryoussef, consultante et coach .... Chacun a sans doute intérêt à intégrer l'idée qu'il est coresponsable de la relation qu'il va créer oui coach ! ] . ...
  .. Il faut mé-ta-com-mu-ni-quer [ ;-)) ], c'est à dire "communiquer sur la relation établie avec son chef". "Surtout pas sur le contenu du travail ...  »
  ... La gestion du non-dit oui coach ! ! ] est capitale, car elle seule permet de déterminer si on a affaire à un simple malentendu ....
  ... Un doigt de psychologie, un spoupçon de manipulation, un zeste de bonne volonté et cinq volumes d'expertise oui coach ! ! ], voilà le cocktail qui vous permettra de manager votre boss presque à son insu ...
[ Nos compatriotes ont tellement lieu de s'appitoyer sur nos chers managers que nos "coach" de Courrier Cadre nous proposent pas moins de cinq ouvrages, écrits par des spécialistes ... pour manager notre management (avec des titres qui ne s'inventent pas !! ) :
  - (14 euros ! 140 p)  "Comment manager son chef ", Philippe Deval, Ed. d'Organisation,  « ... leçons pour éduquer son manager »
  - (15 euros ! 208 p) " Comment gérer efficacement son supérieur hiérarchique ", Guy Desaunay, Ed. Dunod, ... « ... décrypter la personnalité de votre patron »
  - (10 euros ! 155 p) " Mon boss et moi, côté psy ", Juliette Ghiulamila, Ed. d'Organisation/Apec, ... « guide qui analyse les aspects psychologiques de la relation de travail »
  - (23 euros ! 208 p) " Le Management clandestin ", Michel Moullet, InterEditions, ... « dynamiques qui échappent au contrôle des décideurs dans l'entreprise »
  - (32 euros ! 244 p) " Mais comment peut-on être manager ? ", Jacques Piveteau, Insep Editions, ... « ... chapitre : "Comment me comporter avec mon chef ?" »
]
Remarque : si les managés doivent manager leur manageur, la distinction entre managé et manager doit être managée par qui , Monsieur le Juge ?

A quand les cours pour apprendre au malade à soigner son médecin ? ( ex. : "Analysez les rêves de votre psy"  , ou : " Le Renard et le Coach " ... )


p 36 « L'entreprise responsable et le salarié-client  »

«  ... Contrainte par les lois du marché à conjuguer innovation, performance et flexibilité, [l'entreprise] se voit aussi confrontée au défi de poursuivre le dialogue avec des individus qui, salariés, consommateurs et citoyens, lui dénient la préséance dans l'ordre de leurs valeurs. Il ne s'agit pas d'une crise passagère mais d'une mutation dont il est urgent que l'entreprise prenne conscience. »
« ... : à partir de cette année, les classes d'âge arrivant sur le marché de l'emploi seront numériquement trop faibles pour compenser les départs à la retraite des baby-boomers.
Nombre d'entreprises voient dans ces départs massifs l'opportunité de réduire leurs effectifs et leur masse salariale sans dommage ni conflits sociaux. Rares sont celles qui ont compris qu'elles allaient aussi rapidement devoir faire face à une pénurie.
   Ceux qui imaginent que la conjonction du papy-boom et du baby-krach sonne le retour du plein emploi se trompent aussi. Rien ne garantit en effet que les actifs disponibles posséderont au moment voulu les qualifications requises.
 Les entreprises qui n'auront pas anticipé cette situation se verront contraintes de surenchérir pour recruter, motiver et fidéliser les collaborateurs possédant les compétences qu'elles recherchent. Elles auront en effet affaire à une génération de salariés foncièrement opportunistes, qui choisiront celle qui sert le mieux leur dessein personnel. Quid du projet nécessairement collectif qu'est l'entreprise face à ces comportements individualistes et consuméristes ? Quid de sa responsabilité sociale et sociétale envers ceux dont elle n'aura pas, ou plus, besoin ?
  Un des principaux défis managériaux de demain sera de répondre à la question que se posent déjà beaucoup de salariés : "Quel sens cela a-t-il pour moi de travailler dans cette entreprise, par rapport à mes propres valeurs " .  Quelle que soit leur pertinence gestionnaire ou comptable, les concepts de "ressources humaines" ou de "capital humain" ne répondent pas à cette question. ...
 »
« ... Une marque ne se réduit pas à un discours, c'est une réalité, une façon d'être, une promesse qui doit être tenue dans la durée - faute de quoi les consommateurs s'en détournent  ... »
  [ On devine ici l'origine du contre-sens commis par tous ces bataillons de managers qui parlent aux candidats à l'embauche de "savoir-être" : ce "savoir-être", dont devraient faire preuve les candidats, pour coller à la "façon d'être" conforme à la "marque" ne peut que signifier "savoir-paraître". Ce qui est particulièrement vicieux ! ... Marquons-nous bien ça dans l'esprit  ;-)  ]

« Mais la politique de relations humaines qui en découlera ne fera sens que si elle est co-construite avec les salariés. Les collaborateurs ainsi impliqués sont d'autant plus motivés et engagés  »
[  Et vas-y ! Voilà déjà qu'on nous instrumentalise l'aspiration de l'individu à oeuvrer sur la base de ses valeurs-propres ... A tout les coups une nouvelle théorie managériale va sortir (préparons-nous à un nouveau vocabulaire, de nouveaux manuels de management moderne,  et aux pontifications de nouveaux gourous ) : ]
«  La véritable ambition d'une démarche "d'employer branding"  est d'instaurer une relation gagnant-gagnant, dans une logique d'alliance et non de dépendance.
 Cette alliance se  fonde  sur le choix et la reconnaissance mutuels des deux parties, chacune mettant dans la corbeille sa promesse et l'engagement de la tenir
»
[ Toute l'astuce n'est-elle pas d'inciter à cette promesse, en laissant entendre, que dans le nouveau 'concept', l'injonction implicite à tenir l'engagement sera désormais équilibrée ? ... ]
«  Cette promesse s'articule autour de cinq axes de progrès :
oui coach ! ] - le développement d'un environnement de travail favorable, condition de base de la collaboration
- le développement des compétences, condition du maintien de l'employabilité des personnes
- le développement de la reconnaissance, moteur de la motivation
- le développement de la fierté d'appartenance, facteur de cohésion et d'attractivité;
- enfin, le développement de l'individu, facteur d'excellence collective.   »
 [ Dans cette belle construction intellectuelle, on voit que si le lobe gauche du cerveau a un peu laissé parlé le droit, il l'a tout de même bien encarté ... Tout de même, tout ceci ne dépasserait pas un peu l'environnement et le champ de compétences d'une Entreprise ? !! ... ]
 
« Nouveau contrat social »  [ ne reculons pas devant les concepts ! ]
« .. "L'employer branding" fournit aux dirigeants des outils qui sont accessibles à tous les types d'organisations.  .... »
«  ... Ford posait le principe de la responsabilité sociale et sociétale de l'entreprise. ....
     S'engager à agir dans ce sens, c'est nécessairement rendre de difficiles arbitrages entre le court terme et le long terme
 [ manageons les formateurs de managers : ne remarquons pas que ceci ressemble à parler pour ne rien dire d'autre que ce que tout le monde sait déjà fort pertinemment ... ]
.... mettre en oeuvre une démarche continue de progrès tenant compte des spécificités locales .. 
 »
« ..., l'entreprise n'a d'autre choix que de placer au coeur de sa réflexion ceux qui constituent la société même: des hommes et des femmes qui ne seront peut-être plus demain des salariés au sens où nous l'entendons aujourd'hui, mais qui resteront des consommateurs et des citoyens dont le jugement sera sans appel si elle manque à ses responsabilités »
[ Oui , on aimerait qu'il en soit ainsi  ... même si, en attendant, nos concitoyens continuent d'acheter les chaussettes Chinoises pour peu qu'elles soient les moins chères du monde  ... C'est vrai que, tant que la Nouvelle tendance n'aura pas pris, pourquoi sacrifier ses maigres ressources en prilégieant un producteur Européen ou Français ? : celui-là se fiche bien plus de ses salariés que de la Grand Puissance étrangère à qui il espère bien vendre au plus tôt son entreprise ... ]

à propos de 'marque ':     selon Le Progrès, du 28 avril 2005 (page 4) Enquête organisée par TNS-Sofres
avec un questionnaire sur les « éléments les plus importants quand on a un travail  ? » , les résutats publiés sont :
«  - la sécurité de l'emploi :
    - l'intérêt du métier :
    - l'ambiance :
    - le niveau de rémunération :
    - les perspectives d'évolution
    - le temps libre dont on dispose
    - la notoriété de l'entreprise
»
44%
42%
37%
27%
24%
6%
5%

  


p 40 « Avec un chiffre d'affaires en progression constante, une technologie toujours plus sophistiquée, le commerce électronique est un secteur d'avenir. ... »
« ... le chiffre d'affaires mondial de l'e-commerce atteint aujourd'hui près de 100 milliards d'euros dans le monde, contre 10 milliards cinq ans plus tôt. »

[  il n'empêche que le mal est fait : depuis le phénomène de "la bulle Internet" ce sont surtout les informaticiens exécutants qui ont mauvaise presse !  Les irréalistes, arrivistes, autistes, surpayés ne peuvent pas être les utilisateurs ni les exploitants de ces ressources informatiques (humaines ou pas) qui doivent être formatées, sans 'fracture numérique' pour permettre ces 'affaires' .  ]


   Moralité : "soignons" notre management !



  "fossé culturel"
vu dans Libération (du 11 août 2005 )
 
devoir de resistance« France : la jeunesse fout le camp devoir de resistance
  Pour échapper à un pays qu'ils jugent rigide et sclérosé, de plus en plus de jeunes Français tentent leur chance à l'étranger
»
p 2 :
« 36%  de précaires chez les actifs de 25 à 29 ans. Ils connaissent chômage, apprentissage, contrats aidés, stages, CDD ou intérim. 43% ont déjà changé trois fois d'entreprise depuis le début de leur vie active.   40% des 18-30 ans se disent dans une situation financière difficile, voire très difficile. (Source : Caisse nationale des caisses d'épargne )»
p 3 :
« Olivier Galland, sociologue ["directeur de recherche au CNRS (Groupe d'études des méthodes de l'analyse sociologique, université Paris-IV) et chercheur associé au Laboratoire de sociologie quantitative (Crest-Insee). Il a codirigé l'ouvrage collectif les Jeunes Européens et leurs valeurs (éditions La Découverte)"], estime qu'un "fossé culturel" est en train de se creuser entre les jeunes et le reste de la société :  "Pour les 18-30 ans, la France est rigide et sans souplesse "
» ..
« D'où vient cette vision qu'ont les jeunes d'une France rigide, impossible à "faire bouger" ?
- D'une perte d' "identité française" générale. ...»
« ... Ils vivent une situation paradoxale.  D'un côté, le nombre d'années d'études ne cesse d'augmenter pour des étudiants de plus en plus nombreux. Mais le marché de l'emploi n'est pas en mesure de répondre aux attentes de ces jeunes surdiplômés [ ?? !! ]  .   .... De l'autre côté, le pourcentage de jeunes qui sortent du système éducatif sans aucun diplôme reste élevé, et stable. ... »

[ témoignages rapporté par ce journal : ]
«  "La France te forme, te paie des études, mais elle ne te donne pas les moyens d'appliquer ces savoirs" Nicolas, chercheur en partance pour l'université Columbia (New York)  »
  
«   Jean-Charles, 28 ans, diplômé en lettres modernes de la Sorbonne ... : " ... J'ai compris vite qu'en Grande-Bretagne toutes les voies vous sont ouvertes. Les entreprises se chargent de vous former . ..."  »

[ dommage qu'ici personne n'aie l'idée de nous préciser si les employeurs britaniques bénéficient des mêmes incitations à l'embauche des jeunes qu'en France ( allègements de charges / période d'essai de 2 ans /  préparations psychologiques
par l'ANPE et injonctions à cultiver son "savoir-être" etc ...)   ;-)   ]