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abstentionnisme et boycott du scrutin : démission ? dilemme

« Qui ne dit rien consent »

rêvant la lune ...

affrontons les dilemmes 

'action' contre 'réflexion' ;  'choix' contre 'compromission';  'proposition' contre  'prétention';  'lucidité' contre 'fatalisme' .... ?
Certains dilemmes ne risquent-t-il pas d'être alimentés par des rhétoriques simplistes, voire démagogiques ?
Ces dilemmes ne pourraient-ils pas être dépassés par une incitation à affronter la complexité ?
(corollaire : à qui profite l'à-priori d'une incapacité de la 'masse' à savoir se roder à la complexité ? )

dépasser le dilemme : abstentionnisme ou démission ?

 Une attitude à la mode semble être aujourd'hui de se défier de toute question politique, de considérer comme ringarde et stérile toute réflexion au sujet des affaires électorales,  de renvoyer l'idée même de démocratie à la naïveté des utopistes les plus irrécupérables, et, profil bas, de se fier à la puissance révolutionnaire émergente des réseaux ...
La solution morale à l'impasse citoyenne rencontrée par ceux qui, aujourd'hui, ne croient pas (ou plus) au vote se limiterait ainsi ... à ne pas voter !

Oui mais voilà : puisque « Qui ne dit rien consent »,  ceux qui se contenteraient de ne pas voter se montreraient complices de l'ordre qu'ils prétendent snober !
Par contre, il est vrai que ceux qui ne peuvent se résoudre à la complicité d'un vote, en sont réduits aujourd'hui à la logique d'une attitude subversive voire révolutionnaire  - à moins qu'ils n'arrivent à proposer ou susciter un nouveau mode d'interaction citoyenne avec la République.

Défendons donc la conviction que l'on peut être abstentionniste, sans démissionner pour autant de ses responsabilités individuelles envers la tentative de construction démocratique.
Boycotter une technique de consultation démocratique ne devrait pas pouvoir être systématiquement confondu avec une attitude de rejet de la démocratie.
La démission n'est pas de s'abstenir de voter. La démission serait de s'abstenir d'exprimer, d'expliciter et d'argumenter ses attentes et ses refus. La démission serait, sous prétexte de hauteur de vue dédaigneuse de la démocratie,  de se réfugier dans un monde privilégié, inaccessible à une majorité de 'tocards' que l'on croirait pouvoir se permettre d'ignorer ...
Comment faire pour cohabiter sans reconnaître ensemble des intérêts communs, des visées partagées ?  Si nos institutions ne sont pas capables, actuellement, d'établir ces visées officielles,  comment des réseaux sélectifs arriveraient-ils mieux à équilibrer les aspirations d'individus enclins à la suffisance, à l'autisme ou à la démission ?
La démission serait de ne jamais se risquer à proposer ou suggérer, à tout son entourage, les voies que l'on espère plausibles. Ce serait, sous prétexte d'ouverture éclairée,  de s'enfermer dans des illusions qu'on ne daignerait pas soumettre à l'analyse,  aux contre-argumentations et à  l'appréciation du plus grand nombre des voisins qu'on ne peut pas toujours choisir ...
 Les réseaux, la technologie qui les permet, sont-ils accessibles à tout le monde ?  Peut-on, moralement, s'en remettre à leurs seules vertus pour trouver un équilibre durable ?  Vont-ils vivre à notre place et faire émerger, miraculeusemet (et pour qui ?) , la bonne intelligence dont on n'aura pas su faire l'effort de rêver à voix haute ?

Don Quichotte


politique religion

Tout ce que nous disons, ou pouvons écrire, est bien connu par ceux qui parlent et gouvernent.
Quelle forme d'autisme perturbe les échanges mettant en évidence la réalité de dialogues faussés ?
Quels calculs, inaccessibles à la majorité, viennent brouiller le sens commun ?
 La politique est traduite comme une religion dont chacun connaît ou bricole les fondements ... à partir de la "République" !
Droits et devoirs ne se reconnaissent plus dans la permanence d'honorabilités innées, acquises, usurpées ...
L'Education elle-même confond ses titres avec les reconnaissances de ses enseignements.
Dis-moi où tu as appris à lire, je saurai qui tu es ! La démocratie égalitaire multiplie les méthodes qui perturbent le consensus.
Les connaissances évolutives, diversifiées, opèrent des sélections qui divisent, plus que jamais, une société dans laquelle "l'individu" n'est qu'un pion étiqueté, "pré-conditionné" sans préavis.
   La nouvelle communication exponentielle remet en cause bien des schémas. Avant de redéfinir le meilleur et le pire, n'en faisons pas un outil de la discorde, sous des prétextes difficiles à amalgamer. Il y a beaucoup mieux à en attendre, dans le bon sens ! A commencer par les reconnaissances multiples à faire cohabiter.

Demeter


Rupture

Pour le commun des hommes (de « gauche » et de « droite ») le moteur de la communication « captatrice » opère une sélection restrictive.

L'enseignement fabrique, à partir de connaissances universelles, des enseignants, des politiciens, convaincus qu'ils détiennent la « Vérité ». C'est au non de cette Vérité que la carte des « Valeurs Françaises » s'établit. Depuis l'institution des « deux cents familles » l'horizon des grands soubresauts de la générosité maintient les bornes du « partage » à des limites conventionnelles sur lesquelles butent tous nos enseignements.
La réflexion se bornant à la question : « qui a tort ? qui a raison ? » ne permet aucune évolution vers un élargissement des points de vue multiples. Ce paradoxe fait une France multipolaire sur laquelle jouent les amateurs de politique politicienne, grande créatrice d'emplois ... à longue durée parfois.

Chaque bretteur prêche sa Vérité infaillible et délaisse la consultation générale comme un avatar balourd.
La France finit par se bâtir plus solidement sur la disparité entre les uns et les autres : source de rupture communicative et constructive. Dans ce contexte, L'ANPE a un grand avenir ... mais sa prospérité est inversement proportionnelle à celle du pays.

Les soi-disant « incapables, à priori » doivent reconnaître les « Responsables » capables de prévenir cet échec dont le prix à payer est une désolidarisation avilissante et souvent révoltante !


Demeter