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    Statistiques :

    d'après le magazine "Courrier cadres n° 1608 (8 12 2005)" [source CNISF 16e enquête socioprofessionnelle]:
    d'après le magazine " Sciences humaines" n° 157 ( février 2005) :


    effectif en France
    Recherche
     150 000 chercheurs (moitié dans le public, moitié dans le privé), hors personnel administratif  et doctorants ;
    Si on intègre ces 2 catégories : 450 000
    Ingénierie
    Ingénieurs, informaticiens, architectes : 185 000 personnes
    Enseignement
    950 000 enseignants français, dont  60 000 dans l'enseignement supérieur
    130 000 formateurs (formation continue)
    quelques dizaines de milliers de documentalistes
    Communication
    35000 journalistes plus quelques dizaines de milliers de publicitaires, dircoms, créateurs
    Administration
    environ  60 000 cadres administratifs et commerciaux d'entreprise
    Santé
    200 000 médecins : 102 000 spécialistes et 98 000 généralistes
    Conseil & Expertise
    environ 70 000 experts-comptables, juristes, avocats

    " titulaires d'un diplôme universitaire :
            25 % de la population adulte dans les pays de l'OCDE
    ou  : 48 % de  la population canadienne âgée de 24 à 64 ans.


    Rappel  de chiffres trouvés dans "Le Monde Informatique" du 5 mars 2004 : (pour montrer la relativité et l'élasticité de ces évaluations statistiques !)
    « ... La mesure du nombre d'informaticiens nécessaire à la satisfaction des besoins des entreprises au niveau national n'est pas chose aisée.
     Le Syntec Informatique estime à plus de 600 000 la population d'informaticiens en France. ...
    Des calculs maison nous laissent penser que ... le nombre de postes d'informaticiens opérationnels ... est légèrement inférieur à 400 000.
     Une donnée concrète: il y avait 55 000 informaticiens inscrits à l'ANPE en décembre 2003. .. »
      [note de GONIC :   nous en tirions l'hypothèse suivante : au vu des chiffres ci-dessus, on pourrait penser à l'hypothèse selon laquelle 600-400-55 = 145 000 informaticiens pourraient bien être en train de se morfondre: soit en situation d'inter-contrats, soit parcequ'ils ont été radiés de l'ANPE !
      => Un effort ne pourrait-il pas être fait pour que ceux qui le souhaitent soient mis en relation pour partager des projets Open Source ?
      Avec un seul pour cent de ces 145 000 informaticiens adoptant une démarche similaire à celle de notre association (dans la mesure ou cette orientation -même bénévole- serait officiellement validée, reconnue et encouragée ) ... c'est 1450 pros qui pourraient défendre en France une vision pérenne de l'informatique en France ! ]


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    si tous les utopistes du monde se donnaient la main ...


    Bibliographie relative au thème sociologique des "travailleurs du savoir"

    F. Bon et M-A Burnier « Les Nouveaux Intellectuels » _ Edition Cujas 1966
    A.  et M. Rambach :  « Les Intellos précaires  » _ Edition Fayard 2001 / Edition Hachette 2002
    J. Rifkin : « La fin du travail » _ Ed. "La découverte" 1996
    J. Liebowitz  : « Knowledge Management Handbook »  CRC Press 1999
    R.L. Ruggles :  « Knowledge Management Tools  » 1996
    J.P. Bouchez  : «  Les nouveaux travailleurs du savoir » _ Editions d'organisation 2004
    D.A. Schön :  « Le Praticien réflexif  » _  "Les Editions logiques", 1994
    J.F. Dortier  : « Vers une intelligence collective ? » _ Revue "Sciences Humaines" hors-série n° 32 - mai 2001
    « cognition distribuée » : voir Saadi Lalhou
    J. Barthélémy : « Essai sur la parasubordination »
    A. Supiot : « Les nouveaux visages de la subordination » _ "Droit social", février 2000
    S. Kudyba   «Techniques de l'information et de la communication, qualification  » _ Revue Internationale du travail n° 3 / 2004

    auteurs :
     Colin Clark _ Jean Fourastié _ Daniel Bell _ Alain Touraine

    [Note de Don Quichotte, de GONIC :   les citations ou plutôt "bribes de textes" rapportées ici, par le fait même qu'elles sont tronquées, devraient inciter à se reporter au texte intégral : seul moyen de comprendre vraiment, par comparaison, ce qu'elles veulent souligner !  ]


    si tous les utopistes du monde se donnaient la main ...

    Citations du magazine " Sciences humaines" n° 157 ( février 2005) :
    p 28 :   " Les travailleurs du savoir"
    " ... Ils ont pour mission de créer, diffuser, vendre des connaissances ...
      ... A. Touraine insistait sur le fait que .. la croissance dépendait de plus en plus exclusivement de la connaissance (recherche, innovation, communication ) et donc de l'existence d'une sphère élargie de travailleurs dévolus à la production et à la diffusion de savoir : chercheurs, ingénieurs, formateurs, techniciens, administrateurs ."

    p29 : [ dans "Les Nouveaux Intellectuels (1966) par Frédéric Bon et Michel-Antoine Burnier"]  "... En somme, un clivage se formait entre une aristocratie intellectuelle composée d'une petite élite et une foule de travailleurs de seconde zône. On parle alors de « lumpenintelligentsia ». Le paradoxe est que ces nouvelles populations n'étaient pas forcément moins diplômées que les précédentes ... On pouvait déjà noter à l'époque un décalage croissant entre une formation initiale de plus en plus poussée et l'absence de poste à pourvoir à la hauteur de leur qualification. La distortion entre leur niveau de formation et leur aspiration se faisait déjà sentir. Mais c'est bien plus tard qu'apparaîtront les « intellectuels précaires» décrits par Anne et Marine Rambach "

    [ selon Robert B. Reich / revue American Prospect / 1993] ..  "manipulateurs du symbole" = salariés dont l'activité est centrée sur la "résolution de problèmes"
    => chercheurs, ingénieurs, informaticiens, avocats, comptables, consultants, conseillers financiers, publicitaires, réalisateurs, journalistes.
    " ... Jeremy Rifkin parlera quand à lui de « manipulateurs d'abstraction » . Ces approches centrées sur l'entreprise et l'économie compétitive font du Knowledge Worker (ou KW) le vecteur d'une nouvelle société de l'information et d'une économie de l'immatériel, fondé sur l'innovation, la recherche, les connaissances "

    p31 :  ... " la plupart des auteurs entendent par knowledge workers, une population ciblée : un groupe social qui se définit moins par une catégorie socioprofessionnelle précise que par un style de vie particulier, incluant à la fois un rapport au travail, un niveau d'éducation, un art de vivre et un mode de connaissance nouveau ...
     ... Le travailleur du savoir est un individu « branché » . Il doit en permanence réactualiser ses connaissances : imagine-t-on un chercheur, un ingénieur, un avocat, un médecin, etc. , qui ne mettrait pas régulièrement à jour ses connaissances ? ....
     " .. Le travailleur du savoir est un professionnel «réflexif » dont l'activité n'est pas moulée dans des schéma préétablis . Il doit en permanence résoudre des problèmes, inventer ou réinventer des solutions et donc s'interroger sur sa propre activité.
    ... L'activité du travailleur du savoir étant essentiellement de nature intellectuelle, son cerveau ne peut évidemment se "débrancher" une fois quitté le bureau ...
    Dès lors, les sphères du professionnel et du privé, du temps libre et du temps de travail, du domicile et du bureau deviennent de plus en plus poreuses ...
     Ils ont pris l'habitude de vivre de longues heures derrière un écran, de briser les frontières traditionnelles d'activité ( entre le jour et la nuit, le week-end et la semaine).
     Avec l'usage d'Internet, des e-mails, workshops, groupwares, blogs et autres communautés de pratique, les KW ne seraient-ils pas également en train d'inventer un nouveau modèle de connaissance ? C'est ce que suggèrent les théories de l'intelligence collective. ...
     Sur le plan du cognitif,  le travailleur du savoir est sollicité par un flux incessant d'informations en circulation rapide. Cela favorise une façon de penser différente du monde académique légué par l'enseignement traditionnel. ...
     ... Les KW seraient ainsi la figure de proue de l'entreprise innovante, virtuelle, organisée en réseaux " => "Knowledge management"
    " ... Il est aisé de montrer la part de propagande inscrite dans ce modèle. .... L'apparence d'autonomie cache en fait un autocontrôle permanent . ...

    p 32 : ... "Les sociétés de conseil en knowledge management qui ont fleuri durant les années 90 commencent déjà, aux Etats-Unis, à se reconvertir dans d'autres domaines " ...
    .. " Nul ne sait encore construire des modèles pertinents permettant de discerner les mécanismes corrects par lesquels l'investissement en intelligence agit sur le développement d'une société  .... "




    pour continuer la Pub de "Sciences Humaines :
    le N° 158 de "Sciences humaines" , de mars 2005
    titre en page 30 : « DOSSIER : Les nouvelles formes de la domination au travail
    De nouveaux dispositifs de pouvoir
       ... »
    [  Les gones pourront être fiers d'y lire des citations de "David Courpasson, professeur à l'école de management de Lyon "
     ce magazine indique entre autres un livre à paraître en mars, par François Dupuy : "La Fatigue de élites. /  La république des idées"  aux éditions du Seuil, 2005   ]
     en page 44, on y trouve un titre :   "La culpabilité des innocents"     ;-)  
    voir en librairie (Hachette Littératures, Février 2005 ) : « On vous rappellera », par Sophie Talneau
    dernière page de Libération du Jeudi 17 février 2005 :
    « Sophie Talneau, 28 ans. Le chômage des jeunes explose, même pour les surdiplômés : sortie de Sup de Co en 2001, elle est toujours sans emploi et vit avec le RMI.     HORS COMMERCE
    ... Elle dit le sentiment d'être à la fois "victime" de la situation et "coupable" de ne pas être choisie. ... »
    Noter : « ... La mère de Sophie est secrétaire médicale. Elle travaille en hôpital. ... Sa fille précise : "C'est elle qui a payé mes études. Mais elle n'a pas surinvesti. Elle ne fait pas de la réussite sociale une priorité. Pour elle, la vie est ailleurs " ..»
    => la mère, bien autant que sa fille ne souffre-elle pas cette situation de "victime" qui se sent culpabilisée ?
    Pour revenir au sujet de cette page :
        peut-on vraiment inciter la jeunesse aux études ? ( pour ce qui est des Sciences, penser à Stephan Cayet ...)
    ( On apprend au passage que les gens de Sup de Co seraient des « surdiplômés » ! ... ce qui laisserait à penser que la fréquentation de ce genre d'écoles dévoierait une jeunesse égoïste, abusée par des parents négligents, naïfs, .. ou prétencieux !? Ainsi, à moins qu'il ne doive devenir la chasse gardée d'une race à part, à partir de quel niveau devrait-on démanteler l'enseignement supérieur ? - Ou bien, doit-on comprendre que le fait que Sophie ne trouve pas d'emploi prouverait qu'elle ne mériterait pas son diplôme ? Croit-on qu'elle aurait triché ? Son école aurait-elle joué de complaisance ? )
    toujours dans Libération du 17 02 2005, pendant qu'on y est :
    « Philippe Askenazy est économiste et chercheur au CNRS. Auteur de l'ouvrage "Désordres du travail, enquête sur le nouveau productivisme (Seuil 2004)" ... Mais les sitatuations de travail intellectuel contiennent de plus en plus souvent des éléments de pénibilité physique. Par ailleurs, de nouveaux types de contraintes apparaissent, comme l'impératif de l'urgence ...
    ... Tous les ans l'équivalent de la population d'une ville moyenne est cassée par le travail et ces chiffres sont en constante augmentation ... D'après mes investigations, les problèmes de santé au travail coûtent près de 3% de PIB à la France par an. .... Les entreprises usent les salariés de plus en plus jeunes et on leur demande de rester de plus en plus tard au travail. Ce n'est pas soutenable . ... Mais le droit n'est pas appliqué . Les inspecteurs du travail n'ont pas les moyens d'infliger des amendes aux employeurs qui mettent en danger les salariés . ... »
    dans "France soir" du Vendredi 18 février 2005 :
    page 2 : « Interview de Jacques Marseille, historien et économiste _ propos recueillis par Lakhar Belaïd
    "Un ministre de l'Economie gagne 14000 euros par mois ... Michel Sardou gagne 4 millions d'euros par an, le patron de l'Oréal 6 millions. Des joueurs de foot-ball descendant rarement sur le terain empochent 1,5 million. Et je ne parle pas des présentateurs de télévision. ..."
    "Dans mon livre, j'ai expliqué que le gaspillage de l'Etat représentait 10% de notre PIB. Soit deux fois le montant de l'impôt sur le revenu. ..." »



    si tous les utopistes du monde se donnaient la main ...

    Interdisciplinarité : parallèle / rapprochement avec la biologie

    [ l'informatique ne serait-elle pas actuellement la discipline la plus naturellement et la plus universellement adaptée à l'interdisciplinarité ? (voir par ailleurs, par exemple les, avancées en "informatique quantique" / les perspectives informatiques ouvertes par les nano-technologies ... ) ]

    vu dans "La Recherche" No 376 - juin 2004 - « Où va la biologie ? » (page 35)
    [ à propos de "nouveaux cursus" en mathématiques et en bio-informatique ] ... « ... Les nouveaux étudiants ne se contentent pas de simplement collaborer avec des biologistes expérimentaux : ils deviennent souvent eux-mêmes biologistes. A l'inverse, les biologistes n'ont plus besoin de transmettre leurs questions et leurs données à d'autres. Grace notamment à une meilleure connaissance de l'informatique, et aussi au développement de programmes informatiques « conviviaux » qui mettent les techniques d'analyse mathématique à la portée des béotiens en la matière, ils peuvent construire leurs propres modèles « mathématiques / théoriques » . Cela se traduit par l'émergence d'une culture entièrement nouvelle, à la fois théorique et expérimentale, tout autant imprégnée d'équations différentielles que de données réelles . ....
    ... "une nouvelle biologie mathématique est en train de naître ", elle s'accompagne non seulement de nouvelles compétences, mais aussi de nouvelles valeurs épistémiques " ...
    ... L'essence d'un processus ne doit plus être recherchée dans des lois abstraites ou simples, mais dans la spécificité confuse d'adaptations particulières qui ont vu le jour au cours des processus désordonnés de l'évolution. Bien trop souvent, ce sont les particularités fortuites d'une structure biologique (celle de l'ADN par exemple) qui sont fondamentales ....
    »
    [ par Vincent Schächter ]
    « L'idée d'un cadre théorique unique est peut-être naïve»
    « Mathématiques, physique, informatique : quelle discipline fournira la matière à l'élaboration du nouveau cadre (théorique et pratique) nécessaire à une compréhension globale des mécanismes cellulaires , se demande Evelyn Fox Keller ? Comme elle le constate, il n'existe pas de cadre théorique «unique» pour les mathématiques , la physique ou l'informatique, ni à fortiori de cadre théorique unifiant ces disciplines.
    Cela ne signifie pas que les différentes théories sont incompatibles, mais simplement qu'elles traitent de problèmes différents, sous des angles différents ...
    .... Certains de ces modèles semblent mieux adaptables à la modélisation de systèmes biologiques que les "machines abstraites" classiques ( machine de Türing ou machine de Neumann ) qui sont à l'origine de l'informatique ... »

    si tous les utopistes du monde se donnaient la main ...