site de l'association GONIC

Exigences électorales non partisanes

( suggestions ou exigences ?  A chacun de ne pas se tromper au moment de l'interprétation de l'abstentionnisme électoral !)

Idées de base pour sortir de la crise de confiance actuelle :

* (r)établir un fonctionnement lisible et acceptable de l'Exécutif :

    à quoi bon les combats de 'moulins à parole' pour pondre des lois, si cette oeuvre législative n'est pas respectée dans les faits ?
    ( exemples :
      - qu'en est-il vraiment de l'interdiction théorique du "marchandage" ou du "prêt illicite de main d'oeuvre" quand on considère les pratiques banalisées des 'Sociétés de service' ?
      - le recours aux prud'hommes par le salarié est-il autre chose qu'une illusion de protection sociale ?  A-t-on MESURÉ les répercussions à long terme du passage aux prud'hommes des salariés qui ont "gagné" leur procès ? ( en matière d'employabilité entre autres ? ) ...  Les "sanctions" à l'encontre des employeurs fautifs sont-elle plus dissuasives que symboliques ? (quand elles sont effectives ! )
      - si les honoraires des avocats ont un sens, où est la justice lorsqu'un salarié, resté sur la touche après avoir été abusivement licencié, doit quémander une aide juridictionnelle pour être défendu devant le Tribunal contre un cabinet d'Huissiers ...  ou contre une 'Holding' (qui retient sur la "masse salariale" les honoraires d'avocats dépensés contre les récalcitrants ).
...  on serait tenté d'allonger cette liste d'exemples, mais ceux qui répondraient "Oui" à la question : "est-ce bien nécessaire ?", prouveraient par là-même le contraire !
)


* chiffrer le coût de l'éducation, de la formation (ou auto-formation) et de l'acquisition de compétences ... pour modérer le non-sens des appels à l'effort

 Discussion :

   faut-il rappeler, entre autres, ces titres de best-sellers :  
        "Que les gros salaires baissent la tête !"  ( par Jean-Luc PORQUET ; Edition "Michalon" )
        /  "La fatigue des élites"  "Le capitalisme et ses cadres" (par François Duduy  ; Edition "SEUIL" )
        /  "La machine à broyer"  ( par Dominique Decèze ; Edition :"Jean-Claude Gawsewitch")
        /  "Cet état qui tue la France"  (  par Nicolas Lecaussin ; Edition "Plon" )
        /  Une société de chiens / Petit voyage dans le cynisme ambiant (par Eric Dupin ; édition du Seuil )
       /
Le travail intenable / Résister collectivement à l'intensification du travail  ( sous la direction de Laurence Théry ; Editions  "La Découverte" )
        . . .
   Au lieu de tant jouer avec un concept fumeux d'égalité des chances ,  commençons par revisiter l'utopie plus classique et bien plus intuitive du mot "équité" :
   quid de la légitimité des critères actuels de rémunérations et de partage des richesses ?
 
Registre des "état d'âmes" :
   Actuellement, la spéculation paie incomparablement plus que l'effort !  Les risques qui lui sont afférents sont virtualisés,  à tel point que lorsque les plus hauts capitaines d'Industries sont confondus par un scandale cinglant, la seule sanction qu'ils rencontrent se limite à la cessation (provisoire) d'un accroissement indécent de leurs profits !!!
   La "chance" sourit aux audacieux ... et le comble du culot est que ce sont les profiteurs dont la fortune est la plus suspecte qui donnent des leçons et crient à la fainéantise ou à l'incompétence ... ;
 ce sont les plus arrivistes et les plus opportunistes qui vont expliquer au quadragénaire banni de leurs "Entreprises" qu'il n'a pas su, naguère, choisir la bonne filière, la bonne spécialisation ...
  Ce sont les mêmes maîtres à penser surtout qui vont vous expliquer doctement que vous avez "essuyé les plâtres" ... ( Il semblerait que cette expression ait un pouvoir magique, elle ne supporte aucune contrepartie :  "vous avez essuyé les plâtres !" : La messe est dite )
   Ce sont les mêmes qui feignent de s'étonner de la désaffection des filières scientifiques, de la "fuite des cerveaux",  et qui se contre-fichent éperdument de "La fatigue des élites", du "travail intenable", de "la machine à broyer" ... ou tout simplement du bon sens pragmatique qui fait rire le dealer de quartier devant un missionnaire d'ATD quart-monde : « Avec tes diplômes et ta longue expérience d'ingénieur à la solde du 'Système', t'as l'air fin avec ton chômdu définitif maintenant que t'es plus 'dans la Place' ! »

Registre analytique :
  Postulats  (sous-entendus par tous les discours officiels )  : 
            "La Loi du Marché est la religion la plus laïque et la plus démocratique qui soit. "
            "Notre Pays a besoin d'emplois. C'est l'Entreprise qui fait des emplois. Donc, il faut aider les Entreprises".
            "Pour que les Entreprises tournent bien, il faut que la population soit bien préparée à les servir".
            "Parmi les Entreprises, celles qui exploitent davantage la "matière grise" sont celles qui rapportent le plus."

  Observations :
         Notre Etat fait indéniablement des efforts pour accomoder de la matière grise à la sauce de ces postulats :  l'éducation est  gratuite et obligatoire.
         Tous les contribuables sont enrôlés dans cet effort.
          En plus de la Chance de pouvoir profiter d'un terreau humain de bonne éducation,
            par une Education qui reste encore, paraît-il, de bonne qualité en France, tout en étant gratuite pour Elle,
            l'Entreprise bénéficie chez nous, régulièrement, d'aides à l'embauche, d'aides à la débauche, d'aides pour les Jeunes, d'aides pour les Vieux ...
          Beaucoup de nos élites songent activement, de plus, à récupérer à l'Etranger de la matière première, de la 'matière grise', à faire affiner par la République.
           Mais,
                - la valeur ajoutée en "matière grise" (interne ou externe) ainsi produite collectivement n'est pas censée être réservée aux seuls appareils d'Etat.
                Cet effort profite donc largement aux entreprises françaises et étrangères, et si possible à des structures privées.
                Les conseillers nationaux suggèrent de plus en plus lourdement aux Français d'aller voir à l'étranger s'ils ne trouveraient pas par hasard du travail plus facilement que chez eux.
                 L'orientation des efforts publics en matière "d'adaptation à la modernité" est assujettie aux besoins demandes disparates d'Entreprises privées et si possible étrangères, ou mieux :
                      internationales !
                Cela pourrait paraître en accord avec les postulats précédents,
                        si le RETOUR SUR INVESTISSEMENT, en matière d'éducation,d'auto-formation et d'acquisitions de compétences financées par l'effort public, était PUBLIQUEMENT et DEMOCRATIQUEMENTévalué.

  Bilan :
            Et ben, justement ! C'est ça le bilan :
                    AUCUN bilan officiel n'est présenté aux citoyens français concernant leurs efforts de conditionnement aux exigences des Grands Maîtres de la productivité internationale.
            On entend dire parfois qu'un Déficit ou une Dette Nationale atteignent des sommets vertigineux (ou qu'un certain Trou semble n'avoir pas de fond(s)  )
            ... mais la hauteur des chiffres entendus est aussi  démesurée qu'incompréhensible, à un pauvre esprit 'moyen',
                    que les salaires et les récompenses exotiques ("golden parachute" ...) accumulés par ceux qui sont les experts artisans de ces exploits finaciers.

interview de Michel Reynaud (rapportée le 16 novembre 2006) :
 - M.R étant un psychiatre, rapporteur du plan Addictions 2007-2011 -
 ... " à partir de quand peut-on considérer qu'une consommation ou un comportement sont devenus pathologiques ?
    - Cela devient pathologique lorsque cela devient plus nocif que source de plaisir,
     lorsque notre comportement nous met  en difficulté, et que l'on continue quand même "
  [ et à partir de quand la dette du pays devient-elle pathologique ? ...]


Humble suggestion :

    Puisque la matière grise et la bonne éducation sont si prisées,  et puisque la loi du marché semble être encore plus prisée, tentons d'être cohérents :
   accordons, par un juste prix, une valeur marchande à l'Education et à l'acquisition de toutes les formes de compétences !

   => multiplions par 100,  autant dans le Privé que dans le Public la valeur accordée à :
        - aux diplômes,
        - aux compétences acquises,
        - à la politesse, et aux bonnes manières,
        - à la mobilité
        - à la flexibilité
          - ...
     
   Toute Entreprise (Française ou étrangère ) qui  fait appel à un salarié devrait payer à l'Etat une taxe proportionnelle à l'effot National investi par l'Etat pour l'éducation et la formation de ce citoyen.
 

Visées de cette suggestion :


    * Réduire l'inéquité du partage des efforts personnels :
          un dirigeant peut-il valoir plusieurs centaines de fois plus qu'un salarié ? !!!!!!

    * Inciter l'Etat à mieux s'impliquer dans les efforts d'éducation, de formation ... et DE PROSPECTIVE !!    ( il y aurait un Intérêt direct, sonnant et trébuchant)
Qui plus est, si chacun comprend bien l'intérêt qu'il aurait à se recentrer sur son propre rôle (voir ci-dessous),  l'Etat aurait moins à dépenser en matière de formation professionnelle, ou d'arbitrage professionnel, et trouverait profit à se pencher sur ce qui le concerne :  l'Education, les options Nationales ou Européennes en matière de Normes et Standards,  de visées stratégiques scientifiques , la coordination des démarches culturelles,  la cohésion des  efforts de Recherche, le souci d'une dynamique de motivations constructives accessible au plus grand nombre ...

    * Inciter l'Entreprise à mieux s'impliquer dans les efforts de formation, d'acquisition de compétences ... et DE PROSPECTIVE !!  
        ... et la dissuader de tout gaspillage de "ressources humaines" !!!
en effet:
   si vous êtes en position de force et si vous n'avez qu'à claquer des doigts pour pouvoir choisir, parmi 100 demandeurs, un employé dévoué, formé par la République,  et déjà spécialisé dans sa profession, et si, de plus, l'Etat vous accorde des facilités pour embaucher un Jeune, vous aurez facilement tendance à penser qu'il serait bien stupide de former vous-même des gens à vos besoins.
gabegie de talents et de motvations :
(la démission suiviste des prestataires de services ou des pourvoyeurs de "solutions" toutes faites, singées, reproduites ou exposées par des souteneurs)
    Avant d'adopter la "Nouvelle Technologie" devenue sûre aux yeux des banqiers, il faudra :
  1. attendre quelques années que cette technologie ait fait ses preuves et se stabilise => attentisme
  2. faire acquérir aux enseignants les bases de cette "nouvelle technologie"
    => ajouter quelques années d'attente
  3. faire former (gratuitement, grâce au contribuable) les nouvelles promotions de techniciens et ingénieurs
    => ajouter quelques années d'attente
  4. attendre encore de trouver des candidats expérimentés que l'ANPE sache identifier
    => plus que quelques décénies d'attente fataliste pendant qu'on rate déjà, avec la même sagesse tranquille, la nouvelle "rupture technologique" ou culturelle ...
(Ce timing vous paraît exagéré ?
renseignez-vous sur l'historique de Java, et de son adoption par les Entreprises ou SSII françaises.
Avant de pointer du doigt les chômeus, ne devez-vous pas d'abord vous justifier vous-mêmes ? Pourquoi la "République" leur dénie-t-elle toujours le droit à consacrer officiellement du temps à s'auto-former ou simplement entretenir leurs compétences ? ... /     - À la veille du "bug de l'an 2000", main dans la main, des "Entrepreneur" prévoyants et l'ANPE, ont imposé la fermeture de formations Java au profit de formations au Cobol : Existe-t-il aujourd'hui un bilan à ce sujet ? )
Vous privilégierez les tendances suivistes de votre domaine d'activité, et au lieu de dépenser en prospective et de vous exposer à des risques industriels, vous préférerez mettre le paquet en matière de who's who, de stratégie "people", de ronds de jambes ministériels. Vous vous contenterez, avec un profit immédiat, d'une autorité de façade acquise par l'art du turn-over rondement mené.
Vous soufflerez le chaud et le froid, deviendrez des psy de première division en accusant les faibles sinistrosés d'avoir peur de vos sautes d'humeur savamment calculées,  d'avoir peur de l'argent, d'avoir peur de la misère, de ne pas avoir confiance en vous qui êtes impuissants devant la mondialisation ... et vous vous dépêcherez d'oublier votre Métier  pour le délocaliser , vous confierez la gestion du personnel à l'ANPE ...
Par contre,  si vous devez former et motiver vous-mêmes vos salariés, vous réfléchirez à deux fois avant de les licencier et de faire connaître vos pratiques à vos concurrents ...  De plus, si l'Etat vous demandait des comptes sur l'entertien des capacités humaines pour lesquelles il investit sur le long terme, vous devriez bien vous soucier de votre cote de popularité chez vos futurs candidats ...

    * Dissuader  les Etats d'aller débaucher les forces vives chez les autres : au moins parce que cela aurait un coût direct .
      cela pourrait éviter des fautes diplomatiques sur le long terme ...