fracture
temporelle
Vous avez aimé la "fracture sociale", vous avez
apprécié la "fracture
numérique" ? Vous allez maintenant adorer la "fracture
temporelle" !
Nous avons relevé ce terme dans "LYON CAPITALE" N°
560 (du 28-02 au 6-03 2006) :
lire absolument la page 18 dont voici quelques extraits pour vous
mettre l'eau à la bouche :
«...
Le travail de nuit a connu
une augmentation spectaculaire . Il concerne 18,5% des actifs de
façon systématique ou occasionnelle . Nos
repères
sont brouillés. Aujourd'hui, un salarié sur deux
change
d'emploi du temps tous les jours [...]
La révolution technologique a aussi modifié les
pratiques. Téléphone et ordinateur portables
permettent
désormais de travailler partout et n'importe quand.
Conséquence : depuis dix ans, on assiste à une
désynchronisation et une individualisation des rythmes de
vie. [...]
Les plus fortunés s'en accomodent tant bien que mal. Ils ont
les
moyens de s'offrir des services qui leur permettent de jongler avec
leur emploi du temps Kafkaïen: garde d'enfant à
domicile,
club de sport ouvert à la carte ... Mais, pour les plus bas
revenus, la fracture
temporelle se cumule avec la
fracture sociale. [...]
Doit-on s'acheminer vers le modèle américain, de
services et de commerces ouverts 24h/24 et 7 jours sur 7 ? [...]
... Une chose est sûre, la temporalité
devrait devenir une des questions de société
majeures dans les prochaines années.
»
( par Aude Spilmont )
à
noter aussi l'encart : "Time is Money" => acheter le journal
pour en savoir plus !
ça
commence par :
«
"Les Blancs ont une montre, mais ils n'ont jamais le temps", dit un
dicton africain . [...]
Toute élite qui se respecte se fait un devoir
d'être stressée et speedée.
[...]
»
Citation de Alexandre DUMAS :
«
Supprimer la distance, c'est augmenter la durée du temps. Désormais, on ne vivra pas plus longtemps, on vivra plus vite.
»
Post Scriptum : 
on entend de plus en plus parler, ces temps-ci, d'une «
fracture générationnelle" » ....
( affaire à suivre ! )
Rappel
d'un ouvrage paru aux éditions "Flammarion" :
« Le
culte de l'urgence / La
société
malade du temps »
par : Nicole AUBERT ( sociologue et psychologue, professeur
à l'Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP-EAP) -
Elle est auteur ou co-auteur de plusieurs livres dont le
Coût de l'excellence et le Stress professionnel.
« .. Avec l'avènement de la communication
instantannée et sous la dictature du "temps-réel"
qui régit l'économie, notre culture temporelle
est en train de changer radicalement ...
Certains, "shootés" à l'urgence, ont besoin de ce
rythme pour se sentir exister intensément. Dans d'autres
cas, le climat de pression est tel qu'il corrode les individus qui
déconnectent brutalement ou sombrent dans la
dépression ...
»