abus et dérives des protections de la "propiété intellectuelle"



avant de redire la même chose,  signalons tout de suite cette page Web, qui traite fort bien le sujet :

http://www.madore.org/~david/misc/thoughts/manifesto.html


Pour essayer de faire plus court,  essayons de partir d'un cas précis :
   Vous avez lu notre page :  "Jeter de gant" .  
    Supposons que l'idée ait un réel intérêt. Avec une machinerie de "protection intellectuelle" dévoyée, il suffirait au premier venu de déposer un brevet pour ... bloquer l'adoption de l'idée.
  Au lieu d'inciter la population à co-inventer démocratiquement la meilleure norme commune possible, on verrait au contraire les acteurs potentiels les mieux placés se distancier d'un mouvement qui ne pourrait que construire un monopole de royalties en faveur d'un seul privilégié.  Ces royalties, ne favoriseraient certainement pas l'aptitude des inventeurs à projeter leurs lumières, mais elles enhardiraient plutôt le goujat à s'attribuer le premier un bien potentiel commun que les gens civilisés veulent au contraire diffuser le plus librement possible !
 ( On peut penser aussi à ce 'click de souris' que certains voudraient faire payer au monde entier !! )



D'autre part, Egalité rime-t'il avec Aristocratie - le pouvoir des meilleurs - ? (en parlant de l'Egalité de notre constitution française - Liberté, Egalité, Fraternité -, plutôt que de l'égalité des 'chances' ! ...  -ne pas oublier que nous sommes à "l'Age de l'accès" !  ... - )
Des pôles de compétitivité peuvent rendre un service à la collectivité nationale. Encore faut-il que les objectifs soient établis et contractés
démocratiquement ...

 En renforçant la mainmise des moyens de contrôle des connaissances et des objectifs d'ouvertures par une sphère élitiste, ne risque-t-on pas d'aggraver encore l'opposition entre public et privé ?
Regardons par exemple la foison de recherches, passionnantes certes, menées par nos élites officielles nationales en matière d'informatique.
Pour chaque concept génialement et patiemment élaboré, de deux choses l'une: ou bien le programmeur moyen en voit des retombées concrètes dans la pratique de son métier, ou bien il n'en voit pas. A chaque développeur de faire le compte des avancées nationales qui :
- soit, peuvent
, dans l'exercice de sa profession, lui donner un avantage sur la concurrence étrangère ;
- soit, sont susceptibles d'apporter des avantages indirects à son pays ...




Pour être constructif, par contre,  ne pourrait-on pas imaginer de nouveaux moyens, pertinents, d'incitations à la créativité ?
  Ne pourrait-on penser que beaucoup d'inventions pourraient être motivées avant tout par un désir de reconnaissance ?
  Même sans appât de royalties, gageons que beaucoup d'inventeurs sauraient se contenter de voir leurs contributions officiellement reconnues : ne serait-ce que pour éviter que l'exploitation n'en soit barrée par une "protection intellectuelle" à contre-sens !
  Nos instances officielles ne pourraient-elles pas nous inventer un dipositif officiel permettant de faire protéger toute idée déposée pour la collectivité nationale. ( Ce dépôt pourrait d'ailleurs être anonyme pour ceux qui voudraient avant tout contrer un dépôt de brevet étranger. En échange de ce "don" de propriété intellectuelle, l'Etat pourrait prendre à sa charge les "recherches d'antériorité" nécessaires ... ) .


Pour être honnête, et se démarquer un peu d'une compromission trop flagrante avec une dérive par trop hypocrite ... et cynique :
cliquer : Remarque sur un point ( parmi tant d'autres - mais un point significatif ) du rapport Carayon





pour info. , documents traitant de "propriété intellectuelle" :