note
de GONIC :
Attention!
si nous indiquons
ici des titres d'ouvrages
actuellement présentés en librairie cela ne veut
pas
forcément dire que nous en cautionnons toujours le contenu !
Nous souhaitons seulement montrer ce qui nous parait
intéresser
actuellement nos concitoyens (selon l'idée que les grandes
librairies n'auraient pas intérêt à
placer, sur les
meilleurs rayons, des livres qui risqueraient de ne pas se vendre)
Par ailleurs, nos citations [
parfois annotées en vert]
sont très certainement plus ou moins volontairement
partiales :
on ne peut bien les comprendre qu'en se reportant aux ouvrages de
référence.
Ces
mots qui vous trahissent / Décodez
les mots et les expressions
Editions : "FIRST
Ediditions"
["Rayon librairie : Psychologie " /
voir www.efirst.com ]
par Joseph
et Caroline Messinger [
avis personnel : cet ouvrage, découvert
récemment (imprimé en juillet
2007), rejoint apparemment la démarche qui motive,
depuis déjà plusieurs années, notre
page "fourberies verbales"
. Nous y avions exprimé
le souhait d'inciter tout un chacun à remettre en question
les expressions qui nous envahissent dans la vie courante .
Voilà bien semble-t-il une caution
apportée au bien fondé de cette conduite. Tant mieux ! un nouvel
angle de vue va enrichir une prise de conscience critique .
Toutefois, c'est justement par souci de discernement et de sens de la
nuance que je me permets les remarques suivantes :
- dommage de chercher
à étabir un lexique de ce qui est
présenté comme des "fraudes verbales".
à vouloir épuiser le sujet, ne risquerait-on pas
de donner l'illusion que le sens critique pourrait se ramener
à une collection d'outils et de savoir techniques qu'il
suffirait de bien apprendre pour éviter ce qu'il ne faut pas
faire ou ce qu'il faudrait éviter de dire ! ( inutile de vous
rappeler ce que nous inspire la PNL ...)
- si cette bible des "abus de
langage" ou "qualificatifs délinquants" a vraiment pour
objectif une large prise de conscience, dommage que son
acquisition soit payante .
(nos "fourberies verbales" peuvent être
découvertes gratuitement sur Internet ! ... et ce n'est pas
parce que nous sommes à l'abri du besoin ! ) note :
le commerce de tapuscrits a cet avantge incomparable, pour
les auteurs, qu'ils se mettent par ce biais à l'abri de
toute contrainte de service après-vente. Par
contre, qu'en est-il du lecteur qui découvrirait
un "vice de forme" à la page 326, en ayant bu avec confiance
la présentation de l'éditeur,
impressioné par l'aura qui peut entourer le "rayon
psychologie" ? → ;-) Vive Internet !
- dans la présentation
de l'éditeur, l'addition d'expressions comme :
"fraude verbale" / "phrases
suspectes" / "qualificatifs délinquants" / [ce
livre] "vous
apprend
à écouter au lieu d'entendre" ...
pourrait faire penser
à l'instauration d'une police des moeurs .
Je ne pense pas que ce soit le voeu des auteurs !
j'imagine
bien qu'une partie des soins puisse parfois passer par un combat contre
les symptomes ... mais peut-on toujours en rester là ? Ce
livre
n'est pas distribué en pharmacie ...
Pour
faire avancer sainement l'esprit critique, (quitte à
provoquer
si possible en retour une contre-offensive souhaitable sur nos
"fourberies verbales") , je me permets donc
d'exposer
très elliptiquement quelques remarques : J'ai plutôt
tiqué sur :
* la juxtaposition des
critiques de chacune des deux
expressions suivantes : "pas de
problème" / "Y a un
problème" .
=> en effet, on peut
ressentir à sa guise
le développement proposé pour chacune de ces
expressions,
en essayant de se mettre dans la peau d'un psy qui veut communiquer
une pédagogie particulière ... Mais, voici en
gros ce que
m'inspire la juxtaposition de ces deux développements : ( se
référer aux sources si posible ;-)
C'est l'exemple par excellence du genre de malaise qui
m'envahit
devant l'idée même d'un "outil de
décryptage". Si
l'idée que je puisse avoir besoin d'un outil de
décryptage pour "apprendre à écouter"
est
pertinente, comment se produit-il que je sois d'autant plus
désemparé quand il advient que l'outil
lui-même
arrive à me poser
problème (
désolé ;(( )
?
L'équation : ( ("il ne faut pas qu'il y
ait problème") ET (" il
ne faut pas qu'il n'y ait pas de problème")) si je
comprends bien, ne devrait pas exister ? Dans ce cas pourquoi la
pose-t-on ??
* autre mauvais point : Je dois avouer qu'il m'a
fallu
beaucoup de bonne volonté pour trouver un angle par lequel
concevoir de l'humour dans la formulation de la critique du : "
J'essaie de m'en sortir " (page 288) ... et je ne suis pas pleinement
persuadé de m'en être bien sorti.
* carton rouge pour ( page 326 ) :
" La pitié péserait-elle plus lourd que
l'admiration ? La
compassion enterre l'enthousiasme et c'est bien là tout le
problème de la mentalité qui règne
dans notre beau
pays."
=> Je veux bien qu'on soit au rayon "psychologie",
mais dans
les bibliothèques ce rayon est rarement
éloigné du
rayon "religions". et, encore une fois, ce livre est
présenté au grand public et non pas dans le
cabinet d'un
expert.
* ... J'ai plutôt
apprécé :
en
préambule - merci pour cette information ! -
:
" [...] mots
sortant de la bouche d'un homme : 184 800 000 en moyenne sur
soixante-dix ans _ selon Jean-Didier
Vivert" (
qui ne dit
pas si cette moyenne n'aurait pas par hasard été
comptée dans une population de psy ? ;-)
"chance" /
"égalité des chances" ( = mascarade : que OUI !! )
"confiance" ("celui qui vous respecte n'a pas besoin de votre
confiance")
"cravate" / "coup de pouce" / "ne me
décevez pas" / "courage"
"logique" ( " Faut-il aider les pays en voie de
développement en soustrayant des emplois dans l'Hexagone ?")
/ "modestie efficace"
Note :
ce livre aura en tous cas le
mérite de nous
inciter à ouvrir un espace de discussion sur Internet
pour faciliter l'exercice d'un "droit de réponse"
aux internautes qui auront visité la page : "fourberies verbales"