préliminaires

appréciation du contexte actuel / Perspectives d'avenir


* « Pénurie de profils » ou conditions structurelles perverses et démotivations latentes ?
* ( déséquilibre des 'retours sur investissement ... de formation' : commercial-management contre 'technique-sciences'
=>cf discours d'accueil de l'ENST-BR, articles de presse ... et expériences vécues )
* répercussions sociales de la démotivation => phénomènes mondiaux profonds et sur le long terme ... migrations ...
* dépasser « les vieux modèles économiques de l'industrie du logiciel » => « le chaudron magique » de EricRaymond
* besoin d'appropriation démocratique de « l'open source » ... la majorité étant constituée de non-experts !
* problématique de l'apprentissage et de la prospective –> veille technologique indispensable peut-être plus pour les exécutants que pour les managers => formation professionnelle chère, rarement pertinente, avec pérennité douteuse de cet investissement
- qui paye la formation, qui en bénéficie ? Impact sur l'établissement des normes et standards publics ...
* problèmes de droit , risques liés aux vides juridiques ; complexité des licences logicielles
* le rapport d'une conférence sur l'Open Source insiste sur la nécessité d'informer la presse et les politiques
   (méconnaissance ou clichés tenaces concernant ce sujet)
 

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Références :

 Presse  

  Internet  

  Bibliographie  

  Rapports d'analyses  

voir rayon des kiosques : Linux ou CD de logiciels gratuits

dans Courrier Cadre (le journal de l'APEC = agence pour l'emploi des Cadres) :
"Jugés souvent plus sûrs et économiques que les systèmes d'exploitation payants, Linux et d'autres logiciels libres conquièrent les entreprises une à une. Les éditeurs organisent la riposte. Ennemis héréditaires des programmes gratuits, ils tentent de sauver leurs fonds de commerce en proposant des solutions compatibles..."

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Références :

 Presse  

  Internet  

  Bibliographie  

  Rapports d'analyses  


ex : http://webbo.enst-bretagne.fr/tig/logicielLibre/indexTill150798.html

http://france.fsfeuropr.org

www.atica.pm.gouv.fr/bouquet-libre/ 

http://www.recherche.gouv.fr/recherche/politic/cisi/00fiche.htm#14

http://www.aful.org/ 

http://www.april.org/ 

puis ... naviguer  (mot clef = "open source" / "Linux" / "logiciel libre" / ...

 

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Références :

 Presse  

 Internet 

  Biblographie  

  Rapports d'analyses  

 notations = [sujet] ou [*/ considérations annexes]
 

[vies de hackers]

«MicroSerfs» / «Génération X» (best seller mondial) de Douglas Coupland  exemple de commentaire

[*/stratégie des capacités de traitement de l'informaton]

«Les nouveaux pouvoirs» Alvin Toffler raccourci trouvé sur le Web

« Le scientifique et le guerrier » , par Jean-Jacques Salomon   Présentation de l'éditeur

[*/changements sociaux]

«Les Intellos précaires» ( 300 000 en France selon les estimation d'une certaine Presse) présentation(s)

«Si les patrons savaient» de Catherine Blondel (pas le syndicaliste !) présentation trouvée sur le Web

[*/motiovation pour le travail bien fait .. dérives ]

«Souffrance en France» Christian Dejours  présentation trouvée sur le Web

[*/ motiovations .. dérives ]

«Les tensions de la Flexibilité »  de Thomas Perilleux ( Sociologie clinique : docteur en sociologie et diplômé en administration des entreprises) : voir Présentation de l'éditeur

«Le travail sans qualité »  de Richard Sennett ( éditions Albin Michel )  voir présentations trouvées sur le Web

    ( [*/ ref. littéraire]


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Références :

 Presse  

 Internet 

  Bibliographie  

  Rapports d'analyses  

 

 

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    micro-extraits de « Farenheit 451» de Ray Bradbury
    ( livre de réputation mondiale publié en 1953 )  

    -  propos de Beatty, chef des pompiers brûleurs de livres (p 90) : "
    ° ° ° Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de "faits", qu'ils se sentent gavés, mais absolument "brillants" côté information. Ils auront alors l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C'est la porte ouverte à la mélancolie. Tout homme capable de démonter un télécran mural et de le remonter, et la plupart des hommes en sont aujourd'hui capables, est plus heureux que celui qui essaie de jouer de la règle à calcul, de mesurer, de mettre l'univers en équations, ce qui ne peut se faire sans que l'homme se sente solitaire et ravalé au rang de la bête.°°° "
     - propos de Faber, receleur de livres (p116) : "
    ° ° °  Est-ce que vous voyez maintenant d'où viennent la haine et la peur des livres ? ° ° °
    ° ° ° il nous manque trois choses . ° ° ° Un, ... la qualité de l'information. Deux : le loisir de l'assimiler.
    Et trois : le droit d'accomplir des actions fondées sur ce que nous apprend l'interaction des deux autres éléments. ° ° ° " 


    micro-extraits de « Demain les chiens » de Clifford D. Simak
    ( Grand classique de Science Fiction ; 1° dépot légal en septembre 1975 dans la collection "J'ai lu" )  

    « ... La pression sociale, c'était cela qui avait maintenu la cohésion de la race humaine pendant tous ces millénaires, c'était cela qui lui avait donné son unité, ...
    Le besoin de chaque être humain de se sentir approuvé par ses semblables, le besoin d'un certain culte de la fraternité: un besoin psychologique, presque physiologique d'être dans la norme. C'était une véritable force qui empêchait les hommes de prendre la tangente de la société, et dont découlait la sécurité et la solidarité humaines et le bon fonctionnement de la famille humaine.
    Des hommes mouraient pour obtenir cette approbation, ils se sacrifiaient, se résolvaient à une vie méprisable. Car, désapprouvé par ses semblables, l'homme était abandonné à lui-même, il n'était plus qu'un hors-la-loi, qu'un animal chassé de la meute.
    Les conséquences de ce besoin pouvaient être terribles; il expliquait la persécution raciale, les atrocités massives commises au nom du patriotisme ou de la religion. Mais c'était aussi le lien qui maintenait l'unité de la race humaine, c'était cela qui, dès le début, avait rendu possible la société humaine ... »


 

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Exemple de commentaire sur Microserfs

Aglossa / Livres / Chercher Microserfs Auteur : Douglas Coupland Édition : J-C. Lattès, 1996 ISBN : 2709616815
Douglas Coupland est un écrivain qui peut se flatter d'avoir donné naissance à deux expressions au cours de années 90. Dans chacun de ses derniers romans, il a su cibler une population en mal de reconnaissance qui a adopté le titre de ses romans comme étendard. Aussi après la Génération X, voici les Microserfs. Ce dernier terme désigne ici ces foules d'informaticiens, à peine sortis des universités, que l'industrie naissance du software a embrigadés dans ses campus. Comme toute religion a sa Mecque, Microsoft est le point de départ du journal de David Underwood. Comme toute religion a son dieu, Bill Gates est le guide de cette bande de geeks. Comme toute religion a sa Réforme, David va cependant quitter Seattle pour tenter l'aventure de la création d'entreprise avec son groupe d'amis rapprochés. Leur grand projet est la création d'un jeu, Oops, sorte de Légo de l'âge informatique.

Sur le plan formel, le livre est peu attrayant car rédigé au fil de l'eau comme un journal. De plus, cette version française est criblée de fautes de frappe. Enfin, l'auteur a usé et abusé de références à des produits, des marques pour retranscrire les modes de vies de la Silicon Valley. Si un lecteur américanophile en perçoit quelques aspects, le pouvoir d'évocation perd beaucoup de sa force de ce côté de l'Atlantique. Cependant, le romancier a su combler ces défauts par une connaissance du milieu et une sensibilité pour la psychologie de ses personnages. Les deux mois qu'il a passé chez Microsoft (d'après la logorrhée commerciale sur la couverture) n'ont pas été inutiles. Il capte de façon remarquable la découverte de la vie de couple des nouveaux geeks, le désemparement des informaticiens de la génération précédente, et même les ressorts du marché des cédérom : « conclusion, le multimédia interactif ne ressemblera pas à la littérature, mais au sport ». Aussi le bilan est mitigé. Si je ne conseille pas l'achat de ce livre à titre individuel, la lecture d'un exemplaire en bibliothèque donne un aperçu de la vie de ces nouveaux travailleurs des « technologies de l'information ». cotation : 2/5 - Jean-Philippe Papillon, 27 mars 1999 Table des matières Microserfs Oops Intériorité Temps-Présence Star Trek Politik Chyx Transhumanité © Aglossa, 1999 ...


 

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Intellos précaires : exemple 1 de présentation

 Intermittents de " l'intellect "

Avec les Intellos précaires, Anne et Marine Rambach signent le portrait d'une génération. Celle des " presque ", des sans bureau ou labo fixe, peut-être héritiers paradoxaux de mai 1968.

C'est un portrait. Cru, cruel, cruciverbiste, si tant est que les mots que l'on y croise mêlent chiffres, lieux, modes de vie, témoignage, tragédie et politique. C'est le portrait d'une génération d'Intellos précaires (1), la compil' des " 25-35 ", pas forcément pauvres mais précaires, " décalés, ailleurs, et institutionnellement nulle part ", masse en suspension " qu'on côtoie, mais qu'on ne voit pas ", anomalie statistique qui a peu d'espoir que " les volets Lapeyre, les frites McCain ou la BNP " s'intéressent à elle et la représentent, la propulsent sur les écrans télé publicitaires. Voici donc des " atypiques " nombreux mais invisibles, présents au monde mais " retirés " dans un non commun de quelques quartiers de grandes villes, " hyperactifs " mais sans bureau ou labo fixe, " postmodernes ", disent certains, mais peut-être héritiers paradoxaux de mai 1968 : " Qui (leur) a parlé de drogue, de féminisme, de liberté d'expression, de refus de l'uniforme, de liberté sexuelle, de lutte contre la colonisation ? " interrogent Anne et Marine Rambach, qui tentent une sorte de sémiologie, de mise en signes multiples du monde des " intermittents de l'intellect ", surgi d'une certaine " politique de gestion des entreprises ".

Les " intellos précaires " (" IP "), donc, sont légion, ils occupent plusieurs emplois à la fois ou pas du tout, sont un jour " cadre ", un autre " non cadre ", cotisent ici, puis là, puis pas, " flous " partout et pour tous : " · maints égards, l'intellectuel précaire n'a de preuves de son existence que par le biais de sa production ", d'autant que son " statut " même tend à l'isoler de ses " semblables ", ses liens avec les employeurs passant prioritairement par des salariés " stables ", en poste. Identification problématique, voire impossible, avec le monde du travail ou celui de la création " constitués ", places toujours sujettes à caution, installation dans le " presque " : " presque " journalistes, " presque " enseignants, chercheurs, rewriters, écrivains, maquettistes, traducteurs, guides conférenciers, animateurs culturels, chefs de projet, bibliothécaires, etc. Les auteures font un drôle d'inventaire et un inventaire " presque " drolatique de cette " tribu hybride " de 100 000 à 200 000 personnes, parfois mais pas toujours dans l'attente du CDI qui ne vient pas (ou si peu), une génération entière, au " capital symbolique " fort, initiant non seulement des " stratégies de survie économique ", mais aussi " de prise de parole et de création " singulières.

C'est un portrait. Avec cartes, mots, trajets, flèches, bifurcations. Adeptes et pratiquants du " réseau " dans toutes ses métaphores possibles, contraints (mais pas seulement) à abolir sans cesse les frontières entre " travail ", " activité " et " vie privée ", habitant en centre-ville mais dans des studios minuscules, les " IP " vivent en permanence une sorte de " grand écart social " entre le prestige attaché à leurs activités et des situations de stress, de " blues ", de pauvreté, de renoncement à des soins, parfois de misère. Ils n'ont pas choisi la précarité, mais " ils font avec ", touchant plutôt comme un " salaire moral ", mais qui n'exclut pas tout un " système de gratifications ", sorte de troc au bout duquel, d'une certaine manière, " on paie son travail ", en échange de la " garantie " de certaines valeurs : liberté, disponibilité, exigences par rapport à d'autres activités ou projets jugés plus importants... La minutie de ce qui est aussi un autoportrait, ce " my generation " du début d'un autre siècle, cette " marge " où se recompose le " centre " du présent de toute la société, font de l'ouvrage d'Anne et Marine Rambach une référence essentielle pour qui veut comprendre et changer le " monde réel ". Le nôtre. Celui des " sans filet "...

Jean-Paul Monferran

(1) Editions Fayard, 328 pages, 119,70 francs.

Appel à témoignages par les auteures (avant rédaction du livre)

Bonjour.

Nous préparons un livre, pour les éditions Fayard, sur les "intellos précaires".
Intello précaires = personnes diplômées de l'université ou équivalent, ou personne exerçant une activité intellectuelle, en situation de précarité : CDD, pigiste, vacataires, auxiliaires, agessa, travaillant au noir, sur statut fluctuant, intermédiaire, multiple ou illégal.
Pour ce faire, nous recherchons des personnes répondant à ce profil et qui accepteraient de nous raconter leur quotidien, travaux, activités (professionnelles, militantes, artistiques, etc.), rapport avec leur employeurs, etc. Et nous expliquer leur analyse et point de vue sur cette situation.
Vous pouvez nous contacter au : 01 46 33 35 31 (marine et Anne ou répondeur)
au revoir

Intellos précaires : exemple 2 de présentation

Anne ROUSSEAU et Marie RAMBACH : Les Intellos précaires

Att. Presse : Dominique Fusco 01 45 49 82 28

Les intellos précaires n'existent pas dans le classement officiel des catégories sociales. Ils occupent plusieurs emplois à la fois ou pas du tout, leur statut change sans cesse, ils ne savent souvent pas eux-mêmes quelle est leur situation légale et où ils doivent cotiser. La situation des intellos précaires n'est prise en compte nulle part. Les assedic n'ont rien à leur proposer, ni les caisses de retraite, ni la sécurité sociale. Sur le long terme, leurs droits sont inexistants, partiels ou dérisoires. Contrairement aux intermittents du spectacle, les intermittents de l'intellect ne bénéficient souvent d'aucune protection.
Le mode de vie des intellos précaires est celui d'enfants des classes aisées ou moyennes, habitués à un certain confort, à une consommation importante de produits culturels et de loisirs. Mais leurs revenus ne sont pas à la hauteur. Et on ne leur fait pas crédit. Ils jouissent cependant d'un niveau de vie apparemment identique à celui qui était le leur lorsqu'ils dépendaient de leurs parents.
Ils vivent en centre-ville, mais dans des studios minuscules où les livres s'entassent jusqu’au plafond. Ils vont au cinéma, a chètent des livres , vont au restaurant. Mais ils font leurs courses chez Leader Price, sautent le petit-déjeuner, dînent d'un plat de pâtes au beurre, trichent dans les transports en commun. Ils n'ont pas de machine à laver, pas de baignoire, et surtout pas de voiture. Mais ils sont peut-être abonnées au câble. Ils ont Internet.
Dans certains secteurs, les intellos précaires sont partout: l'enseignement privé et public, les collectivités locales, les associations, les ministères, la presse, l'édition, les entreprises de communication et de publicité, les entreprises culturelles. Ils sont les petites mains indispensables du monde culturel français. Ils hantent les rédactions, les couloirs des maisons d'édition, les salles des profs. Mais ils ne restent pas. Ils n'ont pas de bureau, changent de lycée. On les joint généralement sur leur portable.
En fait, les intellos précaires sont très forts : ils sont diplômés, souvent très pointus, mais aussi incroyablement polyvalents. Ils savent tout faire et, d'ailleurs, ils font tout. Ils sont entreprenants, créatifs, ils sont super-doués, sauf pour se trouver une place de salarié.
Les intellos précaires sont des hyperactifs et leur contribution est considérable dans les domaines des arts et des lettres, de la communication, du militantisme et de l'associatif, et récemment d'Internet. Ils fondent des médias, créent des spectacles, dirigent des groupes politiques. D'ailleurs, les intellos précaires sont reconnus.
Parfois même connus.
Et, pour cette raison même, ils ne sont jamais considérés comme des précaires.
A la croisée de l'enquête et de la chronique, voici le portrait d'une génération.
Anne Rousseau et Marie Rambach sont deux intellos précaires. Sous la signature d'Anne Rambach, il leur arrive d'écrire des romans policiers.


 

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Un raccourci trouvé sur le Web pour Alvin Toffler

Toffler Alvin

Alvin Toffler (1928- ). Futurologue américain. Le choc du futur, Denoël, Paris, 1971 ; Powershift, New York, 1990, Les Nouveaux pouvoirs, 658 p., Fayard, Paris 1991 ; War and anti-war, Little, Brown and Company, New-York, 1993, Guerre et contre-guerre, survivre à l'aube du XXIème siècle, Fayard, Paris, 1994 ; Créer une nouvelle civilisation : la politique de la Troisième Vague, Fayard, Paris, 1995. Selon cet auteur nous assistons aujourd'hui à un changement radical dans la façon dont la violence, la richesse et le savoir sont utilisés pour exercer le pouvoir. Ce changement résulte du "nouveau système de création de richesse" qui est principalement fondé sur le savoir (informatique) et la communication (medias). Ce changement conduirait à une hétérogénéité grandissante du système mondial (guerres nationalistes, ethniques et religieuses) qui exigerait un ordre planétaire radicalement différent de l'ordre actuel, plus diversifié.

1
La révolution superindustrielle est à même d'éliminer la faim, la maladie, l'ignorance et la brutalité. En outre, en dépit des prophéties pessimistes des penseurs à oeillères, elle ne mutilera pas l'homme, elle ne l'écrasera pas dans un monde uniforme, pénible et grisâtre.

Bien au contraire, elle regorgera de possibilités nouvelles d'épanouissement personnel, d'aventures et de plaisir. Elle sera haute en couleur et ouvrira un champ immense à l'originalité. Le problème n'est pas de savoir si l'homme peut survivre à l'embrigadement et à la standardisation, mais bien de découvrir s'il peut maîtriser la liberté. Le choc du futur.

2
Capitaliste ou socialiste, toute économie moderne repose sur le droit. Tout contrat, tout engagement signé, tout titre boursier, toute hypothèque, tout accord entre partenaires sociaux, toute police d'assurance, toute dette et toute créance sont en fin de compte fondés sur la loi.

Et derrière chaque loi, bonne ou mauvaise, il y a le canon d'un fusil. Selon la formule concise du Général de Gaulle, il faut que le droit ait la force de son côté. Le droit est une sublimation de la violence. Les Nouveaux pouvoirs, p. 62.

3
Un possesseur d'esclaves ou un seigneur féodal, transplanté des temps anciens dans le monde actuel, aurait peine à croire et trouverait même stupéfiant que nous battions moins les travailleurs et que, pourtant, ils produisent plus. Idem, p. 64.

4
L'avènement de l'Etat-nation industriel a entraîné une monopolisation systématique de la violence, une sublimation de la violence sous la forme du droit, et une dépendance toujours accrue de la population envers l'argent. Ces trois mutations ont donné aux élites dirigeantes des sociétés industrielles la possibilité d'utiliser de plus en plus la richesse en remplacement de la force directe, afin d'imposer leur volonté à l'évolution historique. Idem, p. 65.

5
Dans toute économie la production et les profits dépendent inéluctablement des trois sources principales du pouvoir - la violence, la richesse et le savoir. Or le capital et la monnaie sont aujourd'hui en voie de se transformer l'un et l'autre en savoir. Parallèlement, le travail connaît lui aussi une mutation : il consiste de plus en plus à manipuler des symboles. Le capital, la monnaie et le travail évoluant tout trois dans la même direction, la révolution affecte l'édifice économique dans la totalité de ses fondements : devenant supersymbolique, l'économie fonctionne désormais selon des règles radicalement différentes de celles qui prévalaient à l'âge de l'économie usinière. Idem, p. 118-119.

6
Aujourd'hui, la rapidité des mutations exige la même rapidité dans les décisions ; mais il est de notoriété publique que les luttes pour le pouvoir sont cause de lenteur dans les bureaucraties. La concurrence exige des innovations continuelles ; mais le pouvoir bureaucratique étouffe la créativité. Le nouvel environnement économique exige autant de réactions intuitives que d'analyses méticuleuses ; mais les bureaucraties veulent remplacer l'intuition par des règles mécaniques et infaillibles. Idem, p. 220.

7
La bureaucratie ne disparaîtra pas, l'Etat ne dépérira pas non plus. Mais les conditions d'environnement qui ont permis aux bureaucraties de s'épanouir, et même de devenir des machineries hautement efficaces, sont en train de changer si vite et si radicalement qu'elles ne sont plus capables d'accomplir les fonctions en vue desquelles elles avaient été créées. Idem, p. 220.

8
Les conflits sont un fait social inévitable. Les luttes de pouvoir ne sont pas nécessairement mauvaises. Idem, p. 546.

9
Suivant le décompte des Nations unies, il existerait 35 000 entreprises "transnationales", auxquelles se rattachent quelque 150 000 filiales. Ce réseau a pris une telle extension qu'on estime que les ventes entre filiales d'un même groupe représentent désormais un quart du commerce mondial. Cet organisme collectif en pleine croissance n'est plus fermement attaché à l'Etat-nation et représente un élément crucial du système mondial de demain. Guerre et contre-guerre, p.343-344.

10
De la même façon, il n'est guère besoin d'insister sur l'influence croissante des religions mondiales, de l'islam à la Russie orthodoxe en passant par les sectes du New Age qui prolifèrent. Ce sont autant d'acteurs clés du système mondial du XXIème siècle. Idem, p.344.

11
Les gens qui réfléchissent le plus sérieusement à la guerre du futur savent qu'une partie des combats les plus importants de demain se dérouleront sur le champ de bataille des médias. ...Idem, p.233 ... dans la guerre du Golfe, la mobilisation efficace, par le président Bush, du soutien des Nations unies s'est accompagnée d'une propagande laissant entendre que, loin d'agir dans leurs intérêts, les Etats-Unis ne faisaient qu'exécuter un ordre de l'ONU. L'objectif stratégique de cette campagne était d'isoler diplomatiquement l'Irak, et il fut atteint. Idem, p.235.

12
Des siècles durant, les élites ont craint les révoltes des pauvres et s'en sont protégées... Mais la Troisième Vague (la révolution informatique et médiatique) s'accompagne d'un fait nouveau sensationnel : le risque croissant d'une révolte des riches....

Beaucoup pensent, s'ils ne le disent à haute voix :"Nous pouvons acheter ce dont nous avons besoin et vendre nos biens à l'étranger. Pourquoi nous encombrer d'une armée d'illettrés sous-alimentés quand nos usines et nos bureaux auront sans doute besoin de moins d'ouvriers et de personnel toujours plus qualifié à mesure que progressera la Troisième Vague ?" Idem, p.299 et p.303.

 


 

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 Ex. de présentation trouvée sur le Web pour «Si les patrons savaient» de Catherine Blondel

Les illusions ont la vie dure et celles des entreprises n'échappent pas à la règle ! Stratégie, ressources humaines, marketing, communication ... les patrons d'aujourd'hui entonnent allègrement les mêmes refrains, à grand renfort de credo et confiteor...

Les dirigeants sont devenus les nouveaux apôtres du changement à tout-va et du « ça-passe-mieux-en-le-disant », de préférence haut et fort. Les échos de ces rengaines managériales remplissent les caisses des tenants du prêt-à-penser gestionnaire, mais ne résonnent plus dans les rangs des fidèles, salariés en tête, mais aussi-clients ou actionnaires ...

- Cet essai incisif, parfois injuste, mais toujours e drôle, met au jour les poncifs de la religion du changement. et~décortique, par le menu, ces i antiennes qui rythment la vie des entreprises.
"Salariés, patrons et cadres d'entreprise internationale ou de PME, petits ou gros actionnaires, syndicalistes ou encore clients, chacun s'y reconnaîtra et y lira un bout de son histoire, ses agacements, ses revendications ou ses secrètes pensées, qu'il confie sous le sceau de l'anonymat.

Le monde change en effet, les exigences et les aspirations des uns et des autres avec lui.
Les entreprises font de même, sans toujours s'en apercevoir justement et, c'est sûr, sans qu'il soit nécessaire de bassiner collaborateurs, clients, actionnaires ou fournisseurs... avec le sacro-saint changement.

Table
Vous avez dit "changement"?
Première partie
Finissons-en avec quelques illusions sur l'entreprise
1. Etat des lieux : crises et méprises
2. L'Entreprise est nue
3. Et pourtant les entreprises tournentet elles ont changé
4. Deuxième partie contre quelques sermons et préceptes nuisibles
5. Haro sur dix sermons fatigants
6. Critique des vieilles lunes stratégiques
7. Troisième partie
8. Plein cadre sur ces changements qui ont déjà tout changé
9. Les salariés ne sont plus ce qu'ils étaient
10. Les clients se rebellent
11. Les actionnaires pointes leur nez
12. Les " partenaires sociaux " font leur mue
13. Conclusion possible
14. Eloge du flou et de la permanence


 

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ex. de présentation trouvée sur le Web pour : SOUFFRANCE EN FRANCE

Christophe Dejours, Éditions du Seuil

citations de "souffrance en France"

Journal du Collectif n°11, novembre-décembre 1998

Psychiatre et psychanalyste, Christophe Dejours nous emmène à travers cet ouvrage dans un voyage bouleversant et d'autant plus saisissant qu'il brise la loi du silence sur une réalité on ne peut plus quotidienne, mais qui pourtant tue : la souffrance dans le travail. Le chômage est l'arbre qui cache la forêt, la partie émergée de l'iceberg, le masque grimaçant qui révèle une crise profonde du travail, une crise sans précédent de la valeur-travail.

Sur base d'analyses rigoureuses effectuées sur le terrain, l'auteur nous apprend que les conditions de travail se dégradent tant pour les ouvriers que pour les cadres dans la plupart des grandes entreprises ou usines et que la peur du licenciement de plus en plus synonyme d'exclusion potentielle explique l'attitude de soumission face à une pression de plus en plus forte sur le lieu de travail, pression elle-même liée à des critères de rentabilité pure.

Règne de la peur et loi du silence sur la souffrance ainsi générée permettent le maintien et l'emprise de plus en plus forte d'un système de moins en moins humain ().


 

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«Les tensions de la Flexibilité » : Présentation de l'éditeur


Les techniques de management ont changé de visage depuis une trentaine d'années. Fondées sur la critique du taylorisme et des rigidités bureaucratiques, elles ont ouvert des perspectives de profits et des occasions de réalisation personnelle inespérées. Mais il est de plus en plus clair qu'elles comportent leur part d'inhumanité, à tel point qu'on est en droit de se demander si elles n'engendrent pas de nouvelles pathologies du travail. De sourdes inquiétudes montent de toutes parts. Le lot commun n'est-il pas celui de la précarité, des risques de sélection et des difficultés à vivre sans cynisme ni peur ? Les promesses managériales d'autonomie et de créativité dans le nouveau capitalisme semblent mal tenues ou tenues pour une minorité seulement de survivants... mais à quel prix, pour eux-mêmes et pour les laissés pour compte de la flexibilité ? Jamais le sentiment d'impuissance collective face aux évolutions économiques ne semble avoir été aussi fort. Il est urgent de s'interroger sur les souffrances qui trouvent leurs sources dans les modes de gestion actuels, et sur les appuis d'une critique sociale adéquate au management contemporain. Telle est l'intention centrale de cet ouvrage, qui s'inscrit dans le cadre théorique d'une sociologie morale attentive aux souffrances du travail, et soucieuse de redonner force aux idéaux moraux permettant de mettre en cause l'inhumanité contemporaine du travail.

L'auteur vu par l'éditeur

Sociologue et enseignant, Thomas Périlleux vit en Belgique.


 

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«Le travail sans qualité »  de Richard Sennett : 2 présentations trouvées sur le Web

Dans cet essai alerte et pénétrant, déjà traduit en plus d'une dizaine de langues, Richard Sennett explore les effets déroutants du nouveau capitalisme. En mettant en évidence l'opposition entre deux mondes du travail : un monde disparu - celui des organisations rigides et hiérarchiques où il importait avant tout de s'épanouir dans son travail - et le monde nouveau de la restructuration des entreprises, du risque, de la flexibilité, du travail en réseau, il montre qu'aujourd'hui le court terme et l'insécurité sont la norme. Plus de projet de vie active, plus de modèle à offrir à ses enfants dans une entreprise où l'employé perd son ancrage et le sens de sa propre identité. C'est à la fois en historien et en sociologue que Richard Sennett raconte des "tranches de vie" qui révèlent à quel point la trajectoire sociale des individus est devenue illisible. Comment, depuis vingt ans, la montée spectaculaire des inégalités s'est accompagnée d'une généralisation de la précarité, de l'employé au cadre supérieur - à tous les échelons où naguère l'on faisait encore "carrière". Un livre irremplaçable sur les effets délétères du "travail jetable".

CARACTERISTIQUES = ISBN : 2226115013 - EAN13 : 9782226115010 -
Parution en mars 2000 - Nombre de pages : 220.


LES DÉDICACES DE FRANCE INTER
le 31 mars 2000

Voilà un livre qui réconciliera peut-être une certaine sociologie avec l'économie, deux disciplines plutôt fâchées par les temps qui courent, tant les observations de l'auteur sont fines, astucieuses, évitant le prêchi-prêcha habituel des bonnes âmes. Richard Sennett, à qui l'on devait déjà un intelligent essai sur les "tyrannies de l'intimité", se régale et nous régale d'histoires vécues à trente ans de distance. Le terrain, il n'y a que cela de vrai ! Morceau d'anthologie, par exemple, que ce portrait à la sanguine d'ingénieurs informaticiens d'une célèbre orgueilleuse firme multinationale, mis au chômage à la suite d'une purge de dégraissage et se retrouvant au café du coin pour boire leur amertume avec leur bière - jusqu'à la lie. Un monde sépare en effet la génération des "trente glorieuses" ou supposées telles et celle du "nouveau capitalisme". Et un mot résume ce changement : flexibilité. Ce vocable, nous dit Sennett, est entré dans la langue anglaise au XVe siècle. Il tirait son sens premier d'une observation toute simple que fera plus tard La Fontaine : si un arbre peut ployer sous le vent, ses branches retrouvent leur position d'origine. Le drame est que les êtres humains que l'on invite ainsi à se ployer ne retrouvent pas une telle position, si tant est qu'elle puisse exister .... Le défaut du système actuel, c'est qu'il étend démesurément le domaine du risque sans pour autant étendre celui du profit. D'autant moins en réalité que, le plus souvent dans la loterie actuelle, un seul gagnant rafle toute la mise. Il y a confusion des genres entre salariat et actionnariat. Un aspect de cette confusion est ce que Sennett appelle le pouvoir sans autorité. Le patron est devenu un leader - "le mot le plus malin du lexique moderne du management". On ne travaille plus qu'en équipe, l'autorité n'étant plus exercée par quiconque. Il n'y a donc plus personne pour assumer la responsabilité du pouvoir qu'il exerce en fait.

Le Monde

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« Le scientifique et le guerrier » , par Jean-Jacques Salomon
Dans sa fonction même de chercheur, ... , le scientifique peut être tantôt homme de guerre et tantôt homme de paix. Il peut même être les deux à la fois comme inventeur de nouveaux systèmes d'armes et négociateur travaillant à des accords de désarmement. ... Cette ambivalence tient du conte à peine remanié de la Belle et de la Bête ...
   [  source intéressante de faits et éclairages historique ]

Jean-Jacques Salomon, professeur honoraire au Conservatoire National des Arts et Métiers,  a créé et dirigé de 1963 à 1983 la Division des politiques de la science de l'OCDE et présidé de 1991 à 1995 le Collège de la Prévention des Risques Technologiques. ...


 

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