«
[…]
J’aurais ici bien des réflexions
à
faire sur le
simple droit
de voter dans tout acte de
souveraineté, droit
que rien ne peut ôter aux citoyens ; et sur celui
d’opiner, de proposer, de diviser, de discuter,
que le
gouvernement
a toujours grand soin de ne laisser qu’à ses
membres ;
mais cette importante matière demanderait un
traité à
part, et je ne puis tout dire dans celui-ci.
[…]
»
Il
s’ensuit de ce qui précède que la
volonté
générale est toujours droite et tend toujours
à
l’utilité publique : mais il ne
s’ensuit pas que les
délibérations du peuple aient toujours la
même
rectitude. On veut toujours son bien, mais on ne le voit pas
toujours : jamais on ne corrompt le peuple, mais souvent on le
trompe, et c’est alors seulement qu’il
paraît vouloir ce
qui est mal.
Il
y a souvent bien de la différence
entre la volonté
de tous et la volonté
générale ; celle-ci
ne regarde qu’à
l’intérêt commun ;
l’autre regarde à
l’intérêt privé, et
n’est qu’une somme de volontés
particulières :
mais ôtez de ces mêmes volontés les plus
et les
moins qui s’entre-détruisent , reste pour somme
des
différences la volonté
générale.
Si,
quand le peuple suffisamment informé
délibère,
les citoyens n’avaient aucune communication entre eux, du
grand
nombre de petites différences résulterait
toujours la
volonté générale, et la
délibération
serait toujours bonne. Mais quand il se fait des brigues, des
associations partielles aux dépens de la grande, la
volonté
de chacune de ces associations devient générale
par
rapport à ses membres, et particulière par
rapport à
l’État : on peut dire alors
qu’il n’y a plus autant
de votants que d’hommes, mais seulement autant que
d’associations.
Les différences deviennent moins nombreuses et donnent un
résultat moins général. Enfin quand
une de ces
associations est si grande qu’elle l’emporte sur
toutes les
autres, vous n’avez plus pour résultat une somme
de petites
différences, mais une différence
unique ; alors il
n’y a plus de volonté
générale, et l’avis
qui l’emporte n’est qu’un avis
particulier.
Il
importe donc, pour avoir bien l’énoncé
de la
volonté générale, qu’il
n’y ait
pas de
société partielle dans
l’État, et que
chaque
citoyen n’opine que d’après lui ;
telle fut
l’unique et sublime institution du grand Lycurgue. Que
s’il y a
des sociétés partielles, il en faut multiplier le
nombre et en prévenir
l’inégalité, comme
firent Solon, Numa, Servius. Ces précautions sont les seules
bonnes pour que la volonté générale
soit
toujours éclairée, et que le peuple ne se trompe
point.
Tout
le monde se dit prêt à
la discussion, au débat;
mais, lorsque l'on entend dire, en
substance :
« lorsque
les électeurs
auront voté pour moi, la discussion et le débat
seront
ouverts ... » ,
le
corollaire sous-entendu, la question
implicite, mais primordiale, restent enfouis dans les abîmes
du
non-dit ou du tabou; à savoir :
« comment
? »
Plus
précisément, on
devrait régulièrement se demander :
comment se fera
le vote ?
comment se feront la
discussion et le débat ?
faut-il régler
les deux problèmes
précédents avant ou après le vote; ou
bien faut-il éluder ces questions en considérant
qu'une Constitution parfaite et immuable y a répondu une
bonne fois pour toutes ?
Quand
les institutions sont en crise,
quand (même) des élus de poids évoquent
le besoin
de voir évoluer les règles constitutionnelles du
Pays,
ce problème des
moyens techniques associés à
la démocratie
n'est-il pas à
régler en
toute priorité ?
Dans
ce cas, s'il faut
réformer
la Constitution, s'il faut réformer les techniques
mêmes
de consultations électorales : qui doit, qui peut en prendre
l'initiative ?
Attendre des Institutions qu'elles fassent
d'elles-mêmes leur auto-critique, qu'elles
« s'auto-condamnent », et
qu'elles
« s'auto-réforment »
ne semble ni
réaliste ni logique.
Pour
préserver la légitimité
de l'opération, la solution rangée est,
apparemment,
d'attendre que le nouvel élu au pouvoir suprême
ait,
avant son avènement, prévu ou deviné
les
modalités de consultation souhaitées par les
citoyens
pour réactualiser les outils de consultation
démocratiques,
et se soit engagé, par ses promesses électorales,
à
s'y conformer.
Cependant, même dans ce cas de figure, à
la probabilité douteuse, les esprits chagrins diront
à
juste titre que la légitimité d'un tel
élu,
(pour idyllique qu'il paraisse,) pourrait s'avérer
problématique : ce serait le cas, par exemple, pour peu que,
par les anciennes techniques d'élections, il ait
bénéficié
d'avantages que ne lui auraient pas permis la Constitution
réadaptée
(et
réadoptée).
Ceux
qui veulent pourtant croire en la
possibilité d'une solution plausible mais toujours
légale
(évitant les désordres d'une
révolution
hasardeuse) pourraient par contre rêver au cas de figure
suivant :
avant
les élections suprêmes, les citoyens
acquièrent une conscience claire des enjeux, et une
idée claire de ce qu'ils souhaitent en matière de
techniques de consultation démocratique. Ils
débattent entre eux de façon informelle, sur
Internet ou autres ... : le pouvoir sortant les y encourage !
le
pouvoir sortant, organise lui-même, avant sa 'sortie', un
recensement des évolutions ou des nouvelles dispositions
souhaitées par la population en matière de
techniques de consultation démocratique (uniquement).
Juste
avant les élections, le pouvoir sortant organise un
référendum proposant l'adoption des nouveaux
principes de consultation électorales les plus
demandés, selon les études statistiques
officielles qu'il aura fait établir.
Les
élections prévues se déroulent en
fonction du résultat du référendum:
avec les anciens principes électoraux, si le
référendum est négatif;
avec les nouvelles, si le référendum est positif.
Après
cet effort pour montrer
que l'adoption de nouveaux principes électoraux a des
chances
de ne plus paraître impossible, passons aux choses
sérieuses
: que pouvons-nous envisager ?
Considérations
préliminaires :
défauts
du
système actuel de scrutin
manque
de « feed-back »(contre-réaction
/ mesures et
analyses en retour d'une prise de décision)
= pas assez de participation active de terrain = 'temps-réel
excessivement mou' => désadaptation du
« système »= de
l'automate institutionnel.
par
analogie entre 'automates'
théoriques et « système
institutionnel »
:
Posons que la 'commande'
est la décision
politique;
et que la 'contre-réaction'
est le résultat
des urnes :
on
a alors une contre-réaction
archaïque en 'tout
ou rien',
avec un 'temps de
réponse'
excessivement long (décalé) [
période
d'échantillonage et temps de réaction trop longs
pour ce qui est des capteurs de la boucle de contre-réaction] rappel : une contre-réaction
plus moderne, et plus efficace,
pourrait viser à être au moins Proportionnelle,
et si possible Intégrale,
voire aussi Dérivée
( PID pour les spécialistes)
temporalité
malsaine : synchronisme
artificiel et obligé des réflexions de millions
d'humains disparates, sollicités tous en même
temps à des instants non choisis, et facilitant les
techniques de manipulations collectives (par média
monopolistiques entre autres ) ...
pas
assez de consultations /
coûts et lourdeurs du dispositif actuel
perméabilité
à l'influence des
sondages médiatiques
d'opinion
voir "Référendum
d'Initiative Citoyenne"
(RIC) du candidat Yvan Bachaud :
http://yvanBachaud2007.info
qui (entre autres) cite un résultat de la Sofres
établissant que :
" 82% des Français souhaiteraient lancer un
référendum sur un sujet de leur choix "
( http://www.sofres.fr/etudes/pol/310303_particpol_r.htm )
...
importance
de la technique
démocratique
La
technique du vote est associée à la
Démocratie,
au point d'y être même parfois assimilée
!
( à
tort : il se peut d'ailleurs
que quelqu'un comme Aristote ait
écrit que «il
est
démocratique, par exemple, de tirer les magistrats au
sort ; oligarchique, de les
élire » - cf : La
politique, livre 3, chapitre 9
- selon Rousseau : « Spartes
était une
aristocratie parce que ses magistrats étaient
élus » cf : Du
contrat social, livre
3, chapitre 8
- selon Platon : « un
tel régime
d’élections tient le milieu entre la monarchie et
la
démocratie »
- cf : Les
lois, VI, 756
- selon
Montesquieu «
Le suffrage par le sort est de la nature de la
démocratie ; le suffrage par le choix est
de celle de
l’aristocratie » - cf : Esprit
des lois, livre 2, chapitre 2 )
C'est sans doute parce que notre
technique actuelle des urnes est excessivement rudimentaire et
archaïque qu'on ne prend même pas conscience que
c'est une
technique ... et que, puisque c'est une technique, elle est
perfectible.
Insistons sur le fait que le mot
« technique »
ne doit pas avoir de connotation péjorative :
la qualité
des techniques est
certainement liée à la
qualité
d'une Culture ...
... et quand la complexité des
sociétés
humaines s'accroît, ce n'est sans doute pas un hasard si la
qualité des techniques s'affine.
En revanche, pourquoi
refuser en retour d'envisager que l'équilibre des structures
institutionnelles pourrait dépendre quasi philosophiquement
de
la qualité des techniques sur lesquelles elles reposent :
osons ce débat !
( et l'informatique dans tous ça ? Il en est question
à
droite ou à gauche, mais nous allons ici essayer de
transcender la question .. On n'en est encore, même dans les
pays 'évolués', qu'aux AG avec votes
improvisés,
à main levées, aux Urnes, ou aux cartons
perforés
... )
Technique
de consultation
citoyenne proposée : « vote
à
eau »
L'idée
est ici d'imaginer une
technique simple dans son principe de base, et qui pourrait
être
adaptée autant aux élections qu'aux
référendums,
ou encore à un concept nouveau de
« cahier de
doléances » évalué
en « temps
réel » !
principe
de l'arrosoir :
Pour
présenter d'abord la chose
de façon imagée, exposons l'objet de la
consultation
démocratique
(
« candidat »,
pour une élection;
« oui/non », pour
référendum; ou
« proposition »,
pour un 'cahier de doléances'), comme un carré
délimité
dans un parterre de fleurs. Pour compléter la
métaphore
il ne reste plus qu'à transformer chaque électeur
en
jardinier avec un arrosoir, voulant arroser son carré
préféré
pour le faire pousser : voilà la base du
« vote à
eau »!
principe
du vote à eau :
En
fait, en pratique, le procédé,
pour le votant serait encore plus simple :
A
l'entrée du bureau de vote,
l'électeur est invité à se saisir d'un
récipient
rempli d'eau (récipient identique pour chacun). Dans
l'isoloir, on trouve un groupe d'entonnoirs
étiquetés
avec le nom, voire l'image, de chacun des objets de vote
(« nom »
pour chaque candidat / « oui » et
« non »
en cas de référendum / titre de chaque
« proposition »
à légitimer) ; on y trouve aussi un
évier.
Il
s'agit alors simplement de verser
dans l'entonnoir, ou dans les
entonnoirs
choisis, une
quantité d'eau proportionnelle à ses
préférences.
L'eau non versée dans les entonnoirs doit être
vidée
dans l'évier. Sortant de l'isoloir avec son
récipient
vide, l'électeur a voté.
Inutile
de préciser que chaque
entonnoir est relié à un bac au gabarit
standardisé,
et que la hauteur d'eau dans chacun des bacs donne
instantanément
le résultat de la consultation électorale :
le
bac dont la hauteur d'eau est la
plus élevée correspond au vote gagnant.
Pas
besoin de dépouiller des
bulletins !
________________
Discussion
/ aperçu
des possibilités du vote à eau :
Passons
outre aux considérations
techniques plus détaillées, et voyons en quoi ce
principe pourrait être novateur.
Remarquons
d'abord, que pour l'électeur
attaché aux traditions, l'équivalent du vote
classique
(« tout
ou rien »)
reste possible :
pour un vote blanc :
verser tout le contenu du récipient
dans l'évier
pour un candidat : verser
tout le contenu du récipient
dans l'entonnoir du candidat.
Etc. ...
Notons
ensuite que l'électeur
peut, par contre moduler la caution qu'il apporte à l'objet,
ou aux objets
de son vote. Exemple:
on peut favoriser un candidat
X à hauteur de 60% de son
« crédit d'eau »
électoral; et en même temps, en fonction de ses
spéculations personnelles, accorder les 40% restants
à
un autre candidat Y (pour le cas où X serait
boudé par
les autres électeurs) ...
Mais
surtout, notons qu'il est
possible
:
de
conserver un vote en 2 tours ( retenir les 2 colonnes d'eau les plus
hautes au premier tour ...)
de
réduire à un
seul tour de 'scrutin' le
choix
entre plusieurs candidats
On
aura bien imaginé que ce « vote
à
eau »,
une fois bien compris par les électeurs serait, le plus
aisément du monde, transformable en vote
électronique :
dans le principe énoncé, l'eau peut bien
sûr,
être remplacée par n'importe quel liquide, par du
sable,
par un poids en pierres ... ou, idéalement par un compte de
points qu'on nommera ici « crédit
de points
électoraux »
: ce compte de points peut
aisément
être géré, classiquement, sur
papier, ou si possible, par ordinateur !
... Mais avant de revenir, sur les avantages comparés des
solutions « à eau » et
« par
ordinateur », nous avons besoin ici de
présenter un
autre volet des évolutions techniquement envisageables :
précisons maintenant l'idée du
« Cahier de
doléances » temps-réel :
principe
du
« cahier de doléance »
temps réel :
Introduction:
Alors
que certains se gaussent des perpétuelles votations
Suisses, les Français ont par contre souvent le sentiment de
ne pas avoir suffisamment l'occasion ni les moyens d'être
entendus d'une part, et d'autre part, de participer activement
à
la politique du pays.
Avant d'envisager si, ou comment, le « vote
à
eau » pourrait ou non contribuer à
réduire
le coût public des consultations électorales,
essayons
ici d'imaginer un nouveau principe officiel d'écoute de la
population.
Nous connaissons, bien sûr, le principe du
référendum,
et celui des sondages.
Que peut-on reprocher à ces deux techniques, que leur
manque-t-il ?
le choix de
l'électeur est limité à 3
options officielles: * OUI / * NON / * abstention
les questions sont
imposées, orientées
les réponses ne sont pas officielles, ni
officiellement contrôlées !
les
réponses, les résultats n'engagent pas
officiellement le pouvoir politique
- L'instant de la consultation est unique, fixé
unilatéralement, imposé
- La compétence, ou l'intérêt
préférentiel des électeurs pour les
sujets qui les intéressent ne peuvent pas être
évalués relativement à l'ensemble des
consultations.
Visée:
La
dénomination « cahier de
doléance »
est ici réductrice, et vise avant tout à marquer
les
esprits car, bien au-delà de la notion de
« doléances »
négatives, l'idée
est de permettre aussi, et
surtout, à tout citoyen de suggérer ou de
proposer ses
idées constructives
pour la société.
Et ceci, à tout moment, et dans la durée.
Un « crédit
de points électoraux »
est
attribué
périodiquement (tous les ans, pour fixer les
idées ... => voir amendement )
à chacun des électeurs.
Une
permanence est assurée (tout au long de
l'année; une demi-journée par semaine, pour fixer
les idées) dans les bureaux de vote.
Les responsables de cette
permanence gèrent officiellement
- le crédit de points de chacun des électeurs
(crédit éventuellement actualisé sur
la carte d'électeur )
-une liste officielle des suggestions ou propositions
déposées par des élus ou
par des électeurs,
liste
appelée « cahier
de doléances »
Chaque
électeur peut, à tout moment de
l'année, lorsque la permanence est ouverte, venir verser
officiellement, et définitivement,
une partie de son crédit électoral en faveur d'un
ou plusieurs des éléments consignés
officiellement sur le « cahier de
doléances ».
Il peut demander à ajouter un élément
de son cru à ce « cahier de
doléances » s'il y verse au moins une
part minimale de son crédit de points ( sa proposition sera
examinée dans la semaine par les élus et pourra
être rejetée si elle ne respecte pas des
règles élémentaires de
lisibilité, de courtoisie, ou de respect citoyen : si elle
doit être rejetée, le crédit de points
engagé par l'électeur sera perdu )
-
L' état courant
du « cahier de
doléances », avec le crédit de
points obtenu pour chaque proposition, est actualisé et rendu
public périodiquement
(tous les mois, pour fixer les idées).
- En fin de chacune des périodes de validité des « crédits
de points électoraux », un
bilan doit être établi par les
députés, qui doivent proposer des actions en
réponse aux demandes du « cahier de
doléance » qui auront recueilli le plus
de « crédits
de points électoraux ».
Discussion,
justification de ce
principe :
Un
à priori communément
rencontré laisse entendre que, pour une population
conséquente, le foisonnement des récriminations
ou des
idées citoyennes rendrait irréalisable la gestion
officielle d'une liste disparate et interminable ... Gageons au
contraire
que
le nombre d'idées réellement distinctes dans
leur principe de base, n'est pas si important qu'il paraît
(sinon, nos politiciens seraient vraiment fautifs de ne pas savoir
choisir l'idée qui fait des miracles)
que
la gestion personnelle d'un compte de points électoraux
limité inciterait à une spéculation
intelligente, et à des stratégies
coopératives et solidaires :
personne n'aurait intérêt à gaspiller
son crédit de points sur des propositions ou
récriminations personnelles n'ayant aucune chance de gagner
un degré de légitimité
significatif.
qu'en permettant de
réfléchir et de
décider dans la durée, on pourrait
éviter toute
une catégories d'idées stériles ...
qu'en permettant aux gens
de concentrer leur choix sur ce
qu'ils maîtrisent le mieux,(on
ne gaspillerait pas son « crédits
de points électoraux » sur des sujets que l'on
ne maîtrise
pas soi-même,)
on arriverait à une
consultation démocratique plus fiable et plus respectueuse.
(
Inutile d'avoir un avis sur tout et n'importe quoi ! - Les
élus
reculeraient moins devant la perspective d'interroger des
électeurs à qui ils se reprochent
systématiquement, après coup, de ne pas avoir
fait assez
de pédagogie
! )
avantages
comparés
des solutions « à
eau » et « par
ordinateur » :
« à
eau »
« par
ordinateur »
inconvénients
Dans le cas du
« cahier de
doléances » temps réel : un
peu délicat à adopter,
(si
le nombre
d'électeurs est
suffisamment réduit, chaque 'doléance' peut
être représentée par un nouveau
jerrican emmagasiné dans le bureau de vote ... sinon il faut
passer par une base de données !)
- Problème de
contrôle électoral :
seuls des informaticiens
seraient susceptibles de garantir l'absence de fraude
électorale (pouvant
dans ce cas être très pernicieuse)
- Écologique !
: éviterait les tonnes de papiers gaspillées en
bulletins de votes
- simplissime :
à la portée de n'importe quel groupe (
même une AG spontanée pourrait improviser un
« vote à eau » de
fortune avec quelques bouteilles et des jerricans ... )
- permet une transition
'en douceur' du système de scrutin actuel, vers un
« vote à eau
électronique » (ou informatique)
-Le risque de fraude
informatique devrait inciter à booster une prise de
conscience politique de l'intérêt
stratégique d'une maîtrise vraie de l'informatique
« open source » par un maximum de
citoyens français ! ...
- L'ordinateur
permettrait une gestion plus fine, plus ouverte, et plus souple des
« crédits de points
électoraux »:
exemple, carte électronique de crédits de points
électoraux / vote à distance : plus besoin de
procuration ...
La
mesure de l'opinion publique : une affaire de spécialistes ?
exemple de sondage : TOMORROW’S
EUROPE RESULTS (18 ocobre 2007)
... D'accord sur ces stats avec les Américains ?
ou bien faut-il demander à Mme
Parisot ce qu'elle en pense ?
...
Nota Bene :un
complément du « vote à
eau »,
tout aussi simple est envisageable
mais pour ne pas alourdir le poids de la nouveauté nous n'en
parlerons, peut-être, que plus tard ...
...
complément avec variantes : contre
l'abstention !
Si les principes évoqués
précédemment sont trop compliqués pour
vous, (ou, ce qui revient au même, si vous pensez que c'est
trop compliqué pour les autres) n'insistez pas
! Vous ne comprendriez pas davantage ...
Remarques préliminaires :
* problème de
l'abstention & problèmes liés
à l'abstention
En regard de l'idéal démocratique, le
principal problème de l'abstention est qu'elle
enlève de la légitimité aux
résultats des urnes, ou qu'elle tend à
discréditer le principe même de la consultation
électorale.
Ce problème est déjà plus
que préoccopant, mais il est combiné à
un corollaire tout aussi déplorable que nous
désignons ici par "problèmes liés
à l'abstention". Il s'agit de l'INTERPRETATION du
taux d'abstention, dévoyé en un message
supposé, concocté et proclamé par les
tenants des pouvoirs politiques ou médiatiques.
Cette interprétation ne PEUT avoir
aucune
légitimité, puisque, structurellement, elle n'a
pas pu être clairement exprimée et
mesurée
: elle est donc logiquement malhonnête.
Et les
abstentionnistes n'ont actuellement aucun moyen légal pour
s'en défendre !
L'idée commune la plus crasse et la plus
facilement propagée a toutes les chances d'être
insultante quand elle est fausse. Elle consiste à
assimiler les abstentionnistes soit à
des "je-m'en-foutistes", soit à des fainéants de
la pire espèce, qui n'auraient même pas le
'courage' de faire un détour jusqu'aux urnes ! ...
( Lorsque politiques et journalistes en viennent
ensuite à s'étonner -de façon feinte
ou réelle - du discrédit qui les frappe,
comment alors ne pas être
sidéré par leur culot plutôt que
frappés par la compassion ?
Evoquons tout de même à leur intention les deux
pistes de réflexions suivantes :
- Entre la fièvre et le mal chaud, peut-on être
nécessairement tenu de 'choisir' ??
(Combien, en France, ne se mordent-ils pas les doigts, aujourd'hui, de
s'être crus obligés de désigner un
candidat par
calcul ? !! )
- si on ne pouvait même pas boycotter
la technique
même de consultation électorale,
sans être
considéré
comme ennemi de la République ou de la
Démocratie, quelle
chance resterait-il pour que cette technique
s'améliore ?
)
* Les principes du "vote à eau"
évoqués ici sont
déjà susceptibles de mieux prévenir
l'abstention :
tout simplement parce qu'ils permettraient au citoyen de s'exprimer
plus finement, de façon plus claire et officielle.
( Parmi ceux qui prétendent vouloir la
Démocratie et
l'expression citoyenne, et qui semblent se désoler de
l'abstentionnisme, pourquoi ce "vote à eau" sans
prétention
les laisse-t-il aussi secs ? ...)
* légiférer pour
établir une vertu (exemple : "l'esprit civique"
prêté à l'acte du votant ) ne
peut être au mieux qu'une illusion ... et au pire du
machiavélisme cynique.
L'idée
d'instaurer une obligation à voter est
définitivement incompatible avec le principe même
de démocratie : un votant contraint
à
voter ne serait plus un citoyen libre; être contraint d'opter
entre des alternatives imposées et limitées ne
peut être assimilé au choix libre censé
fonder le Contrat Social dont parlait Jean-Jacques Rousseau.
L'élu d'un tel simulacre de vote perdrait de
façon automatique et irratrappable une part
définitive de légitimité morale ...
* l'honnêteté ne serait-elle pas de se
donner les
moyens de mesurer l'expression du phénomène qu'on
prétend rencontrer ?
* Une mesure ne suffit pas à établir un
"feed-back" (ou une contre-réaction) ; pour que la
mesure serve à quelque chose, il faut qu'il en soit
nécessairement tenu compte dans l'adaptation des
commandes.
En clair : se contenter de compter les bulletins blancs ou
les votes nuls, même officiellement, a toutes les chances de
ne pas servir à grand chose !
Complément au "vote à eau"
Traditionnellement, jusqu'à aujourd'hui, le vote a
pour but d'amener les citoyens à exprimer positivement leurs
préférences entre plusieurs propositions.
Pourtant, avant de savoir vraiment ce que l'on veut, il est
souvent bien plus naturel de savoir ce que l'on ne veut pas (ou plus) !
Pour fixer les idées, imaginons que vous ayez
à choisir entre 3 candidats Tartempion, Bidule et
Chose; vous ne voulez pas de Tartempion, mais vous n'avez aucun
à-priori concernant Bidule ou Chose ; vous ne
pouvez voter que pour un seul de ces candidats.
Si vous tenez à voter non nul, vous allez
"choisir", au hasard, entre Bidule et Chose.
Mais cette attitude est plus émotive que
rationnelle si vous connaissez mieux Tartempion que les deux autres,
qui pourraient, à vos propres yeux, se
révéler pires que le premier.
Si, dans cette situation, les gens comme vous s'abstiennent
de "choisir" (vote blanc, nul, ou pas de vote du tout), on n'a
aujourd'hui aucun moyen de distinguer les
"fainéants" supposés, de ceux qui entendent
défendre une position morale tout à fait
respectable.
Et ceci, uniquement parce qu'on refuse d'envisager de
mesurer,
par le vote, le rejet de Tartempion !
Solution par "Vote à eau" :
* Nous suggérons donc qu'en plus des
réservoirs et des récipients d'eau propre, on
puisse aussi trouver en même temps dans l'isoloir, des
dispositifs
d'eau sale. Chaque électeur disposant d'une dose
d'eau sale à répartir dans les entonnoirs d'eau
sale affectés à chaque objet de vote !!
* Bien sûr, il faut aussi qu'un enjeu concret soit
attaché aux records d'eaux sales
récoltés.
- dans le cas d'un élu, ce pourrait être
une
réduction de la durée du mandat, proportionnelle
à
la hauteur d'eau sale recueillie ...
- le cas d'un référendum serait plus subtil, mais
non insurmontable :
un OUI tempéré
par beaucoup d'eau
sale pourrait impliquer une obligation à
apporter des
amendements ou une durée d'essai à l'alternative
adoptée
un NON contrebalancé par un record d'eau
sale pour
ce NON pourrait obliger à reformuler la question
posée ...
____________________________________
Alternative :
au lieu de présenter, à
l'entrée de
l'isoloir, deux récipents (un d'eau claire et un d'eau
sale), on
peut prendre pour principe de n'en avoir qu'un :
ce n'est qu'après avoir réparti ses
doses d'eau
claire que chaque candidat pourait colorer la quantité
restante
en "sale" pour la répartir dans les entonnoirs
"sales" ou
dans l'évier ...
________________________________________________________
Nous partageons pleinement notre propre avis : cette
perspective d'utilisation d'eau sale
serait infiniment plus pertinente et plus efficace pour lutter contre
l'abstentionnisme (et pour mieux l'analyser) que ne le seraient des
fausses solutions comme la sanction des non-votants, ou un
décompte sans conséquences des bulletins blancs
ou nuls
...
Quelqu'un aurait-il une meilleure idée ? Il
faudrait dans
ce cas se dépêcher de la dire avant que le "vote
à
eau" ne fasse le tour
du monde !
Nous ne cherchons pas à coincer les gens par
surprise,
nous! Nous suggérons, permettons le
débat,
l'argumentation sereine, dans la durée ..
pour peu que des gens honnêtes pensent encore et
laissent penser ceux qui le veulent encore ...
→La
Constitution du 4 Octobre 1958 ← (click)
...
Art. 5. - Le Président de la République veille au respect de la
Constitution.
Il assure, par son arbitrage , le
fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de
l'Etat.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du
territoire et du respect des traités.
**********************
En
résumé :
désignons par "vote à eau"
les principes
suivants, évoqués de façon allusive :
♦
technique
de l'arrosoir
♦
cahiers de
doléances permanent et temps réel =
∑
• += vote pondéré de propositions spontanées
constructives
• += vote dans la durée, ciblé au mieux par chaque électeur, sur ses
propres sujets de prédilection
• += vote de chacun à tout moment, au moment où sa décision est mûre,
ou quand on estime le moment propice ...
♦
mesurer
officiellement la distinction entre "vote pour" et
"vote contre",
cette mesure étant assortie d'une
contrainte proportionnelle pour les élus
vous
êtes
invité(e)s à participer à la
réflexion, après lecture de cette page,
sur le
blog: "chez OKIDOR"