note de GONIC :Attention!
si nous indiquons ici des titres d'ouvrages actuellement
présentés en librairie cela ne veut pas
forcément dire que nous en cautionnons toujours le contenu !
Nous souhaitons seulement montrer ce qui nous parait
intéresser actuellement nos concitoyens (selon
l'idée que les grandes librairies n'auraient pas
intérêt à placer, sur les meilleurs
rayons, des livres qui risqueraient de ne pas se vendre)
Par ailleurs, nos citations [ parfois annotées en
vert] sont très certainement plus ou moins
volontairement partiales : on ne peut bien les comprendre qu'en se
reportant aux ouvrages de référence.
Sous
le Tapie Editions
: STOCK - Les documents
par : Laurent Mauduit, (... un des
fondateurs de mediapart.fr ) Présentation
de
l'éditeur :
" Quand, au coeur de cet été 2008, un tribunal
privé a alloué à Bernard
Tapie un colossal dédommagement de 390 millions d'euros,
prélevés sur
fonds publics, pour l'indemniser des conditions dans lesquelles une
filiale de Crédit lyonnais avait vendu pour son compte en 1993
la firme
Adidas, la presse s'est un moment enflammée. Normal ! ...
... Mais assez vite ... de la nouvelle affaire Tapie, il n'a
presque plus été question...
Elle recèle pourtant de formidables secrets que cette
enquête, Sous le Tapie,
s'applique un à un à percer ...
De
très étranges arbitres qui ont
déjà
officié dans des affaires
controversées; des instructions données au plus haut
sommet de l'Etat
pour que la justice penche du bon côté; des liens anciens
et cachés
entre Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy; un
invraisemblable pacte
entre le même Bernard Tapie et l'un des condamnés du
procès Elf, André
Guelfi, alias Dédé la Sardine : cette histoire
mérite d'être contée par
le menu.
Car elle en dit long sur les dysfonctionnements de notre
démocratie.
C'est l'histoire d'un véritable, d'un authentique
scandale
d'Etat .
"
_____________________________________
Extraits :
page 280 :
... Toute l'affaire Tapie se résume
donc à cela : c'est un concentré des dérives
auxquelles
conduit un régime de monarchie républicaine.
Un régime qui autorise l'hyper-président à
dire tout et le
contraire de tout.
[ un peu
plus haut :].
... Les membres du gouvernement savent
qu'ils dépendent d'une humeur et pour s'y adapter
s'entraînent au
dressage qui assouplit l'échine.
La plupart y réussissent sans forcer leur nature.
Certains en souffrent mais tirent un mérite
supplémentaire de la difficulté qu'ils ont à se
montrer serviles ...
[
note
perso :
On a pris les Français pour des gogos.
Il n'est pourtant pas improbable ( à réviser un
peu leur
Histoire ) que, plus humbles qu'il n'y paraît quand on les
méconnait ,
ils sachent donner du temps au temps, jouant d'abord la confiance, sans
oublier d'observer et de noter, pour ne pas suspecter à
tort
...
Non qu'ils aient forcément peur ... Mais ils ne sont tout
de
même pas (tous) nés de la dernière pluie - ce n'est
pas parce qu'ils
savent 'laisser jouer' la plupart du temps, qu'ils auraient
à
prendre des cours sur 'le devoir de mémoire' ...
Personne n'aime être pousé à cette
extrémité
(l'expérience joue, là encore), mais, à
défaut de comptes clairs et
honnêtes, gageons qu'ils auraient encore l'amour-propre
de punir la
violation d'un minimum vital de respect .
Après la
démocratie Editions
: Gallimard
par : Emmanuel Todd, (... historien, démographe et
sociologue, E.T. est né en 1951 ... ) Présentation
de
l'éditeur :
" L'élection
de Nicolas Sarkozy semble avoir placé la France en état
d'apesanteur :
cadeaux fiscaux aux plus riches, socialistes passés à
droite,
atlantisme, exhibitionnisme présidentiel, etc; etc. ...
Dénoncer l'action de Nicolas Sarkozy ne suffit pas. C'est
en partie grâce à ses défauts qu'il a
été élu.
Sous la
diversité des symptômes, c'est d'une véritable
crise de la démocratie qu'il s'agit.
Pour
la comprendre, il faut identifier, au présent et dans la longue
durée
de l'histoire, ces facteurs lourds que sont le vide religieux, la
stagnation éducative, la nouvelle stratification sociale,
l'impact
destructeur du libre-échange, l'appauvrissement des classes
moyennes,
l'égarement des classes supérieures.
Emmanuel Todd ne ménage personne, dans aucun camp.
Son approche permet de comprendre pourquoi la société
française hésite
entre ethnicisation et retour à la lutte des classes.
Elle
oblige à se demander si les hommes politiques, incapables de
manipuler
plus longtemps notre "démocratie d'opinion", ne vont pas devoir
purement et simplement supprimer le suffrage universel.
à
moins que, cédant à la pression de la
société, ils n'acceptent
d'envisager une nouvelle politique économique, protectionniste
à
l'échelle européenne.
[ Note perso. :
ça
semblait bien parti ... La critique, à juste titre, de ce qui ne
va
pas, n'est pas toujours aussi bien ciblée. Pourtant, on
déchante
souvent très vite lorsque l'auteur ou le politique en vient
à ses
propres visées ... Quelle déception ici, de voir Monsieur
Todd laisser
entendre que sa propre idée de faire porter le chapeau au
suffrage
universel puisse tomber sous le sens !
Rappelons
qu'on est pas obligés d'être binaires, pour prolonger la
'logique',
tout-ou-rien, archaïque, du scrutin actuel. Supprimer une
technique
défectueuse n'est pas la garantie de la
voir avantageusement remplacée.
C'est par améliorations successives que votre ordinateur
et ses
logiciels vous permettent de lire cette page ... même les
'ruptures
technologiques' ne balayent pas tout ce qu'elles surclassent ...
rappel d'une suggestion pour réfléchir
à une amélioration
graduée du scrutin en général : le "vote à
eau" ! ...
Qui prouve à Monsieur Todd, si aucune mesure officielle
n'est
organisée pour vérifier son assertion, que "la pression
de la société"
va dans le sens qu'il indique ? ou n'en diffère pas, en
tout cas
, par des 'nuances' significatives ?
Constater des
dysfonctionnement est primordial. mais pour éviter de
mettre une
rustine sur une jambe de bois, il peut être nécessaire de
remettre en
cause plus profondément les concepts auxquels on s'est
habitués ...
Pour pas refaire un bouquin, tout en suggérent
qu'on peut apprendre à regarder autrement, soyons elliptique :
protectionnisme ? mais :
- 1°) cettte
'projection' sur un seul axe "économique" n'est-elle pas
réductrice de
ce mystère qu'est la vie ? ( vie des sociétés
humaines, donc vie des
hommes, ... donc Vie tout court ) ...
- 2°)
cette "économie" et ce "protectionnisme" font
référérence à un
concept de "marché" fondamentalement fallacieux :
une heure de "travail" en Chine peut-elle
être comparée à une heure de "travail" en France.
Ces deux concepts
n'ont qu'un point de comparaison honnête : celui de la
durée. Le
fruit de pressions dictatoriales peut-il être mis en
concurrence
avec le fruit d'efforts concertés, respectant les droits de
l'homme, sa
dignité ...
Alors, même s'ils respectent nos
"normes" officielles, les objets ou "services" fournis en
bafouant des valeurs (autres que financières) que nous nous
efforçons
de respecter, peuvent-ils être comparés sur un
"marché" mondial ?
Le vocabulaire ( "protectionnisme") trahit
déjà une
capitulation : on se laisse aller à comparer des serviettes et
des
torchons ! Faudra-t-il renvoyer les élites à
l'école pour leur
apprendre à compter ?
" Plus on compte, plus on compte mal, car
on ne compte pas tout, et ce qui compte le plus, c'est ce qui ne se
compte pas." Claude MARTINAND
(vice-président du Conseil Général des Ponts et
Chaussées)
)
].
...
_____________________________________
Extraits :
page 206 - 207 :
... La spécificité de l'explosion
française de 1968 a
quelque chose à voir avec le trait égalitaire du
système
anthropologique, qui n'a pas d'équivalent en Angleterre ou aux
Etats-Unis . L'effondrement temporaire des rapports
hiérarchiques
fut un trait étonnant des événements de mai, dont
on n'a jamais vu
l'équivalent ailleurs.
Ici encore, Nicolas Sarkozy apparaît comme un soixante-huitard
tardif.
Certains de ses discours n'ont été que de longs
hurlements appelant à
l'ordre et à l'autorité.
Mais il est, dans sa façon d'être, incapable
d'assumer en pratique un idéal hiérarchique.
C'est évident lorsqu'il se met au niveau de ses contradicteurs,
jeunes
ou issus des milieux populaires, les insultant, tel un voyou.
[ note perso :
a-t-on besoin d'un 'idéal hiérarchique' ? Là
encore, pour ne pas
mélanger les serviettes et les torchons, la robe d'hermine
ou le
képi du gendarme ont leur rôle à jouer - dans les
deux sens -
pour éviter la confusion entre des individus et les
'autorités'
abstraites qu'ils peuvent vouloir représenter ...
Mais s'il y a idéal, se situe-t-il dans ces artifices ?
].
..
page 223 :
"Le
véritable drame, pour la démocratie, ne réside pas
tant dans
l'opposition de l'élite et de la masse, que dans la
lucidité de la
masse et l'aveuglement de l'élite."
... On
peut dire que ce qui sépare la démocratie du populisme,
c'est
l'acceptation par le peuple de la nécessité d'une
élite en laquelle il
a confiance.
[ note perso :
"on" peut dire aussi qu'une telle assertion laisse voir que l'auteur,
au fond, ne croit pas à l'idéal démocratique ...
Cette position est
sans doute tout à fait défendable, mais c'est
à lui d'utiliser un
autre mot que 'démocratie' pour préciser ce qu'il veut
désigner. ...
].
. Dans l'histoire des démocraties survient
toujours, à
un moment décisif, la prise en charge par une partie de
l'aristocratie
des aspirations de l'ensemble de la population : une sorte de saut de
la foi qu'accomplissent conjointement privilégiés et
dominés ...
... La révolte des élites (cf Christopher Lasch )
marque la fin de cette collaboration.
Une rupture coupe les classes supérieures du reste de la
société,
provoquant l'apparition simultanée d'une dérive
oligarchique et du
populisme.
[ note perso :
instructif ... concernant la position de l'auteur
lui-même ...
S'il ne doit rester que des oligarques et des populistes,
dans quel camp se situe-t-il ?
].
et la lecture des pages 11 et 13,
risquent sérieusement de vous dissuader d'en lire davatage ! ...
]
Editions
: "J'ai lu" / Essai
par : François de Closets
_____________________________________
Extraits :
page 10 :
"Quelle crédibilité restera-t-il à
nos dirigeants ?
Quelle parade
face
à ce sentiment général
de mensonge et de trahison ?
... Car la classe politique ne peut vivre que dans l'affrontement
et les opposants, qui ne firent rien lorsqu'ils étaient aux affaires, se doivent de
dénigrer ceux qui aujourd'hui se mettent
à la tâche. Ainsi le divorce s'aggrave-t-il aussi
sûrement dans le mouvement que dans l'immobilisme.
..
page 11 :
Désormais, le peuple s'exprime tous les jours dans les
sondages, réduisant les journalistes au commentaire de cette
nouvelle 'vox populi'.
Lors des dernières campagnes électorales, le
"Français moyen" a remplacé l'interviewver professionnel
comme interlocuteur des candidats.
Et voici que la libre expression de tout un chacun sur Internet
pèse de plus en plus lourd, au point de défier la
crédibilité de la presse.
Cette tendance s'impose si bien dans l'air du temps que l'on
perdrait tout crédit à vouloir la contester.
L'électeur doit dicter sa loi à l'élu, le le
malade au médecin, le client au banquier, le justiciable au
juge, le salarié au patron, et, pourquoi pas, le fils au
père ...
[ Quelle
profession de foi anti-démocrate, donc anti-française !
Notre constitution veut toujours le "pouvoir du peuple, par le peuple
et pour le peuple" que je sache ! Pourra-t-on vendre aux
Français ce mépris dédaigneux de la 'vox populi' ? ... C'est
ainsi qu'un auteur réputé pourrait aussi, en quelques
lignes, perdre l'a-priori de confiance que lui accordaient encore
nombre de ses lecteurs ! La suite n'arrange en rien ce
gros malaise : ]
page 13 :
Rendre le pouvoir aux citoyens devient le dernier crédo
démagogique d'une élite sans autorité.
La France dérive chaque jour davantage de la
démocratie représentative vers la démocratie
directe, quittant la rive Montesquieu pour rejoindre la rive Rousseau.
Sans le voir, sans le savoir peut-être même sans le
vouloir.
[ La
notoriété acquise par cet auteur l'autorise-t-elle
à interpréter la pensée de ses contitoyens sans
avoir pris la peine de la mesurer et de comprendre ? Les
prendrait-il lui aussi pour des c... ? ]
Rien n'est si sympathique que l'utopie rousseauiste d'un monde
sans représentation, sans délégation, dans
lequel tous les citoyens sont en prise directe sur le pouvoir ? Cela
fait merveille dans un village mais cela provoque des catastrophes dans
un grand pays.
C'est au mieux l'impuissance anarchisante, au pire
l'hyperpuissance fascisante.
[ L'auteur ne
développe pas ici ses thèses et ne laisse pas entendre
qu'il soit capable de le faire ailleurs ...
Où, par exemple, dans son "petit traité" "du
Contrat social" , J.J. Rouseau laisserait-il entendre qu'il
souhaite "un monde
sans représentation, sans délégation"
?
Si F. De Clostets veut faire de la pédagogie
à ses concitoyens, a-t-il le droit de traduire, réduire
et trahir ainsi le travail d'un auteur encore plus
renommé que lui ?
S'il utilisait Internet pour convaincre et argumenter
correctement plutôt que de vendre des livres pour gagner de
l'argent, peut-être aurait-il cité ce
lien du "Contrat
social, :
« A prendre le terme dans la
rigueur de
l’acception, il n’a jamais existé de véritable
démocratie, et il n’en existera jamais.
... .»
Sinon,
n'importe qui n'est-il pas en droit de le paraphraser en
théorisant, par exemple :
"La "démocratie représentative" (qui devient
maintenant en France une "royauté élective" )
c'est au mieux une hyperpuissance fascisante, au pire une MAFIA
mondiale "
(avec des milliards d'euros distribués aux pitres
gestionnaires au moment même où la dette publique
dépasse les 1000 milliards d'euros et où les
déficits publics se calculent aussi en milliards ! ...)
? ]