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Bibliographie XVII  . . .

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Après la démocratie 
Editions :   Gallimard
par :  Emmanuel Todd,  (... historien, démographe et sociologue, E.T. est né en 1951 ... )


Présentation de l'éditeur :
" L'élection de Nicolas Sarkozy semble avoir placé la France en état d'apesanteur : cadeaux fiscaux aux plus riches, socialistes passés à droite, atlantisme, exhibitionnisme présidentiel, etc; etc.  ...
  Dénoncer l'action de Nicolas Sarkozy ne suffit pas. C'est en partie grâce à ses défauts qu'il a été élu.

 Sous la diversité des symptômes, c'est d'une véritable crise de la démocratie qu'il s'agit.

  Pour la comprendre, il faut identifier, au présent et dans la longue durée de l'histoire, ces facteurs lourds que sont le vide religieux, la stagnation éducative, la nouvelle stratification sociale, l'impact destructeur du libre-échange, l'appauvrissement des classes moyennes, l'égarement des classes supérieures.
  Emmanuel Todd ne ménage personne, dans aucun camp.
  Son approche permet de comprendre pourquoi la société française hésite entre ethnicisation et retour à la lutte des classes.
  Elle oblige à se demander si les hommes politiques, incapables de manipuler plus longtemps notre "démocratie d'opinion", ne vont pas devoir purement et simplement supprimer le suffrage universel.
 à moins que, cédant à la pression de la société, ils n'acceptent d'envisager une nouvelle politique économique, protectionniste à l'échelle européenne.


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Extraits :

 page 206 - 207 :
  ...  La spécificité de l'explosion française de 1968 a quelque chose à voir avec le trait égalitaire du système anthropologique, qui n'a pas d'équivalent en Angleterre ou aux Etats-Unis .  L'effondrement temporaire des rapports hiérarchiques fut un trait étonnant des événements de mai, dont on n'a jamais vu l'équivalent ailleurs.
  Ici encore, Nicolas Sarkozy apparaît comme un soixante-huitard tardif. Certains de ses discours n'ont été que de longs hurlements appelant à l'ordre et à l'autorité.
 Mais il est, dans sa façon d'être, incapable d'assumer en pratique un idéal hiérarchique.
  C'est évident lorsqu'il se met au niveau de ses contradicteurs, jeunes ou issus des milieux populaires, les insultant, tel un voyou.

page 223 :

"Le véritable drame, pour la démocratie, ne réside pas tant dans l'opposition de l'élite et de la masse, que dans la lucidité de la masse et l'aveuglement de l'élite."

  ...  On peut dire que ce qui sépare la démocratie du populisme, c'est l'acceptation par le peuple de la nécessité d'une élite en laquelle il a confiance.




Le divorce français
   [ re : cf  bibliographie14  mais, cette fois le sous-titre :
"comment réconcilier le peuple et les élites ?"
et la lecture des pages 11 et 13,  risquent sérieusement de vous dissuader d'en lire davatage ! ...
]
Editions :   "J'ai lu" / Essai
par :  François de Closets


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Extraits :

 page 10 :
   "Quelle crédibilité restera-t-il à nos dirigeants ?
 Quelle parade  face  à ce sentiment général de mensonge et de trahison ?
 ... Car la classe politique ne peut vivre que dans l'affrontement et les opposants, qui ne firent rien lorsqu'ils étaient aux affaires, se doivent de dénigrer ceux qui aujourd'hui se mettent à la tâche. Ainsi le divorce s'aggrave-t-il aussi sûrement dans le mouvement que dans l'immobilisme.
..
page 11 :
  Désormais, le peuple s'exprime tous les jours dans les sondages, réduisant les journalistes au commentaire de cette nouvelle 'vox populi'.
Lors des dernières campagnes électorales, le "Français moyen" a remplacé l'interviewver professionnel comme interlocuteur des candidats.
  Et voici que la libre expression de tout un chacun sur Internet pèse de plus en plus lourd, au point de défier la crédibilité de la presse.
  Cette tendance s'impose si bien dans l'air du temps que l'on perdrait tout crédit à vouloir la contester. L'électeur doit dicter sa loi à l'élu, le le malade au médecin, le client au banquier, le justiciable au juge, le salarié au patron, et, pourquoi pas, le fils au père ...

[  Quelle profession de foi anti-démocrate, donc anti-française ! Notre constitution veut toujours le "pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple"  que je sache ! Pourra-t-on vendre aux Français ce mépris dédaigneux de la 'vox populi' ?
... C'est ainsi qu'un auteur réputé pourrait aussi, en quelques lignes, perdre l'a-priori de confiance que lui accordaient encore nombre de ses lecteurs !    La suite n'arrange en rien ce gros malaise : ]

page 13 :
 Rendre le pouvoir aux citoyens devient le dernier crédo démagogique d'une élite sans autorité.
  La France dérive chaque jour davantage de la démocratie représentative vers la démocratie directe, quittant la rive Montesquieu pour rejoindre la rive Rousseau.
 Sans le voir, sans le savoir peut-être même sans le vouloir.
  
La notoriété acquise par cet auteur l'autorise-t-elle à interpréter la pensée de ses contitoyens sans avoir pris la peine de la mesurer et de comprendre ?  Les prendrait-il lui aussi pour des c... ? ]
 Rien n'est si sympathique que l'utopie rousseauiste d'un monde sans représentation, sans délégation, dans lequel tous les citoyens sont en prise directe sur le pouvoir ? Cela fait merveille dans un village mais cela provoque des catastrophes dans un grand pays.
 C'est au mieux l'impuissance anarchisante, au pire l'hyperpuissance fascisante.
L'auteur ne développe pas ici ses thèses et ne laisse pas entendre qu'il soit capable de le faire ailleurs ...
Où, par exemple, dans son "petit traité" "du Contrat social" , J.J. Rouseau laisserait-il entendre qu'il souhaite "
un monde sans représentation, sans délégation"  ?
   Si F. De Clostets veut faire de la pédagogie à ses concitoyens, a-t-il le droit de traduire, réduire et trahir ainsi le travail d'un
auteur encore plus renommé que lui ?
  S'il utilisait Internet pour convaincre et argumenter correctement plutôt que de vendre des livres pour gagner de l'argent, peut-être aurait-il cité ce lien du "Contrat social, :
« A prendre le terme dans la rigueur de l’acception, il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais.
... .»
  Sinon, n'importe qui n'est-il pas en droit de le  paraphraser en  théorisant, par exemple :
"La "démocratie représentative" (qui devient maintenant en France une "royauté élective" )
c'est au mieux une hyperpuissance fascisante, au pire une MAFIA mondiale
"
 (avec des milliards d'euros distribués aux pitres gestionnaires au moment même où la dette publique dépasse les 1000 milliards d'euros et où les déficits publics se calculent aussi en milliards ! ...)
?
]