notes concernant le CPE

citation du quotidien "Le Progrès" du 7 mars 2006 ( jour d'une des premières manifestations contre le CPE ) :
page 7 : « CPE : une manifestation pour réveiller la mobilisation »
... « Malgré des progrès dans l'organisation, on se cherche . Il faut dire qu'on se méfie des "chefs", comme on se méfie des syndicats, des organisations, voire même de la démocratie élue, pour se maintenir dans une improvisation permanente. » [ confiants ? ! ]
... « Même au sein du comité les représentants qu'on rencontre ne donnent ni nom, ni prénom .
On refuse de se mettre en avant ...
... Les tracts évoquent le CPE, mais aussi tous les signes du malaise d'une génération, des difficultés de logement »
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« Réflexions désabusées des abusés de la République » ,
chapitre : « Sabordages»

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colère

Le Pouvoir Républicain et Démocratique pourrait-il faire mieux pour donner raison aux anarchistes les mieux organisés ?
( cliquer sur les photos )

Si le CPE n'est pas 'anticonstitutionnel' en France, tout en amenant les désordres que constate un pourcentage non négligeable de français, c'est peut-être que la Constitution française est désadaptée ! : cette hypothèse serait-elle tabou ? Pourtant, tous les experts et commentateurs s'accordent pour reconnaître que les urnes ne sont pas aussi régulièrement fréquentées qu'elles le devraient ... Il semblerait aussi que ce CPE enfreigne certains principes Européens, alors même que ceux qui le défendent sont souvent les mêmes que ceux qui disaient vouloir se plier à la Constitution Européenne : faudra-t-il attendre que ce soit l'Europe non française qui nous dicte une Constitution nationale cohérente ?
Ou bien les français sont majoritairement inconscients et irresponsables sur le plan politique; ou bien, on est en droit d'imaginer qu'un nombre non négligeable de nos concitoyens sont francs et refusent de cautionner un quelconque candidat auquel ils ne peuvent apporter leur confiance; ou bien encore une grande partie de nos conticoyens boycottent (plus ou moins consciemment) une Constitution française qu'ils estiment inapte à assurer le Contrat Social qu'elle est censée établir.
L'urgence serait alors non pas de décréter que le peuple français est constitué d'une majorité de grincheux et d'incapables, mais plutôt d'adapter les structures indispensables à une entente mature.

De deux choses l'une:

- ou bien il n'y a pas suffisamment de travail pour résorber le chômage : dans ce cas, mettre à la rue ceux qui n'ont pas la chance d'obtenir un revenu relève d'une cynique stratégie d'eugénisme ...
- ou bien il est possible de faire travailler tous ceux qui le veulent : dans ce cas, ceux qui doivent avant tout être contraints à faire preuve d'esprit civique sont ceux qui en ont les moyens aujourd'hui ! Ceux qui, pour engranger des bénéfices, exploitent inconsidérément les services publics d'éducation et de formation, assurés grace à l'effort du contribuable, ceux-là devraient être les premiers à craindre d'être privés des facilités de la République ! Tous ceux qui découragent les efforts de bonne volonté et désespèrent des citoyens sans ressources devraient avoir des comptes à rendre devant la Nation ; et non pas, à l'inverse, obtenir de nouvelles facilités pour accentuer leur domination sur ceux qu'ils repèrent comme étant "en situation de faiblesse" !

Dérapage :
- les responsables de l'Etat ne reconnaissent comme interlocuteurs que ce qu'ils appellent les "acteurs sociaux"

(ils sont les premiers à savoir rappeler, quand cela les arrange, que ces "acteurs sociaux" - les syndicalistes - ne représentent pas 10% de la population active ...)
Or, lorsque tous ces "acteurs sociaux" sont dans la rue, avec bien d'autres mécontents, on entend certains responsables proférer que tout ce monde n'est absolument pas représentatif de la population active !!!

Pourquoi, alors cherche-t-on si régulièrement à "discuter" avec ces "acteurs sociaux" ???

à force de spéculer sur l'alternance : démagogie, attentisme, improvisation, cynisme, suffisance, improvisation, autorité, mépris, influence, embrouillamini, démagogie, ...
on risque bien de voir s'installer définitivement dans le pays une des pires formes d'arbitraire : d'abord sournois, puis graduellement banalisé, passé dans les moeurs.
La célèbre petite brochure nous avait déjà prévenus : on s'apercevra un matin, au réveil, que tout est devenu brun ;-)

Bientôt tout honnête citoyen aura développé une allergie rédhibitoire aux promesse électorales...

S'appuyant sur la minorité la plus réduite possible de votants lèches-bottes, il suffira alors à l'élu d'un pays, composé à priori d'incultes, de décréter doctement qu'Il représente la République et la Démocratie : Ses lubies les plus folles seront des ordres dictés par l'intérêt d'Etat ! ...
Au royaume des apparences, les bateleurs seront rois, mais, à moins d'exterminer ou de lobotomiser tout reste de conscience vivante, rien n'empêchera jamais les plus candides de penser que le roi d'un peuple d'endormis ne peut être que le roi des C[e qui vous passe par la tête] et que :
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » !
( Qui plus est, quelle gloire pourrait-on tirer à imposer un caprice à toute une population lucide ? )