Sept
millions de travailleurs pauvres / "la face
cachée des temps modernes"
" ... ils ne veulent
pas subir, ils veulent choisir le monde
dans lequel nous vivrons demain. (voir www.nouveaupouvoir.org ) "
Editions FAYARD
par Jacques
COTTA
Présentation de
l'éditeur :
« Plus de 7 millions de
salariés perçoivent un salaire
inférieur à 722 euros par mois et se trouvent
dans l'incapacité de se nourrir, de se loger ou de
s'habiller décemment, de mëme que leur famille.
Plus de 12 millions ont moins de 843 euros de revenu mensuel. Plus de 3
Sans Domicile Fixe sur 10 ont un boulot à temps complet,
partiel ou précaire, gagnant souvent entre 900 et 1300
euros, et cherchent pourtant soir après soir où
dormir ... Entre la moitié et les deux tiers des femmes qui
travaillent ont un contrat au sigle étrange - CES, CIE, CEC
..- , touchent moins de 750 euros par mois, ont un enfant, vivent
seules ou avec un conjoint au chômage et forment 90% des
familles monoparentales ...
Nous voilà
dans le monde des travailleurs pauvres!
Alors que jamais le pays n'a
été aussi riche .
-
Le PIB est en progression constante depuis les années 1990
-, la précarité s'est
développée sur un mode exponentiel. En
dix ans,
l'intérim a augmenté de 130%, le nombre
de CDD de
60%, les CDI de seulement 2% .
Plus d'un million de
personnes
bénéficient du RMI, plus de 500 000 de
l'allocation
solidarité.
Cela n'arrive qu'aux autres ? Erreur ! Tout
le monde peut être concerné du jour au lendemain
après un drame personnel, un événement
familial,
un licenciement ... [Un
procès
gagné aux Prud'hommes contre un abus d'autorité
avéré ! ... ]
Au cours de
cette enquête, dans la lignée du 'Peuple d'en Bas'
de
Jack London ou de 'Dans la dèche à Paris et
à
Londres' de George Orwell, Jacques Cotta a rencontré des
personnes qui le savent bien : André, ancien prof surdiplômé,
Eric, assureur autodidacte, Jean-François,
boucher-charcutier,
Yves, coiffeur dans la Marine
reconverti
sur la
terre ferme, Etienne, informaticien recyclé dans le
gardiennage, Roland, manutentionaire, Jean, jardinier ...
Autant
de travailleurs
dont on n'aurait jamais soupçonné, au premier
abord,
qu'ils pouvaient être touchés par cette nouvelle
pauvreté. Ils avaient une famille, une maison,
pignon sur
rue, et ils ont tout perdu.
Le
sujet dérange.
Hommes politiques et médias n'en parlent que rarement. Tout
au plus comptabilise-t-on, en hivers, les morts de froid (*), en
les
présentant comme
« SDF », sans autre
précision. Puis l'information est
reléguée au
second plan
Le thème sera sans doute au coeur des débats [ on n'est pas naïf à ce
point ! ... ] dans la perspective des
élections
de 2007. L'occasion, donc, de poser quelques questions à
ceux
qui nous gouvernent ou qui en ont l'ambition ...
»
[
(*)
Seuls des paranos pourraient imaginer que cette lente agonie
des
'déclassés' puisse être
calculée,
'modélisée' par des économistes ou
politiciens
machiavéliques ! ( pratique : la 'classe moyenne', que l'on
sait
susceptible de fomenter des révolutions, serait ainsi
insidieusement débarassée des fauteurs de
troubles,
graduellement déconsidérés et
effacés par
leurs plus proches congénères, en utilisant le
phénomène psychologique si brillamment mis en
évidence par Chistian Dejours dans son ouvrage "Souffrance
en
France" (- voir dans notre page
'Contexte' . . . citations de "Souffrance en France"
-
) ...
Que ces angoissés se rassurent, des ouvrages
comme ceux
qui sont cités dans cette page nous démontrent
que nos
'classes supérieures' seraient bien incapables d'avoir
-
ni autant de suite dans les idées, - ni une
capacité de prévision à si long terme
! ]
Certaines
réactions politiques sont certes
bienvenues : http://www.politis.fr/article1848.html
;
toutefois, n'y aurait-il pas aussi des "oubliés
des « oubliés
de la croissance »" ? Osez approcher,
dans votre
café du coin, ces SDF, ex-comptable,
ex-ingénieur ... qui vous confirmeront que Jacques
COTTA ne fait pas dans la "sinistrose" !!! ...
[
vu, dans Libération, du mardi 17
octobre 2006
(N° 7913), page 14 :
« Médecins Du Monde
dénonce le rôle du gouvernement dans le recul de
l'accès aux soins des plus démunis»
/
« Exclus : l'innaccessible
santé »
«
Selon l'Observatoire de
l'accès aux soins :
"L'année 2005 confirme un fort recul de l'accès
aux soins, explique Nathalie Simmonot, une des responsables de la
mission. Ce recul est dû essentiellement à
l'application des différentes mesures votées ces
dernières années pour limiter le nombre de
bénéficiaires effectifs de la Couverture maladie
universelle [CMU, ndlr] et de l'Aide Médicale d'Etat [AME]"
. Chiffres à l'appui, elle explicite ce recul : "En 2005,
22% des personnes rencontrées dans nos centres de soins ne
pouvaient bénéficier d'aucune couverture maladie"
Ce taux a doublé depuis 4 ans. "Quant à ceux qui
pourraient relever d'une couverture maladie, 82% n'avaient pas encore
pu obtenir son ouverture lorsqu'ils sont venus
à
Médecins Du Monde [MDM]" En d'autres termes, les
précaires - en situation régilière ou
non - sont de plus en plus exclus des soins
[selon
un militant de MDM ] : " [...] Les réformes de
l'AME
et de la CMU visaient à rendre plus difficile
l'accès aux soins aux plus démunis. C'est
aujourd'hui bien le cas "
[patients]
"Les pathologies sont aggravées par leurs
conditions de vie". Ainsi, note le rapport, "les patients ne
présentent pas au départ de pathologies
spécifiques, mais leur état de
santé général s'aggrave par les
conditions de vie ou des
retards d'accès aux soins ... "
[AME
= Aide Médicale d'Etat ] [selon MDM, 10% des
médecins "testés" refusent les soins aux
bénéficiaires de la CMU ... ]
»
vu
dans "Le Progrès" du jeudi 19 octobre 2006 : "Santé : trop de
Français meurent prématurément "
" La France compte un nombre de décès
prématurés (avant 65 ans) parmi les plus
élevés d'Europe ... "Le nombre de
décès 'évitables' était de
37662 en 2002 ..."
]
Quand on
prétend à la méricocratie ou
à l'excellence, plus on est compétent et
capable, tout en
voulant ignorer, minimiser ou même nier l'injustice, plus on se
montre coupable
de complicité de cette injustice, plus on est pervers !
voir "coup
de gueule" contre l'illusionnisme des temps modernes