Elément de réflexion issu de
l'actualité
littéraire :
« L'Avenir des idées
»
/ " le sort des biens communs à
l'heure des réseaux numériques " |
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extrait
de la présentation par l'éditeur : « ... L'hostilité de Lawrence Lessig à l'égard des dérives monopolistiques et des excès de la réglementation, notamment celle du droit d'auteur, ne se fonde pas sur des présupposés idéologiques, mais sur une analyse précise ... ... .. conséquences catastrophiques pour l'innovation et la créativité que ne manqueront pas d'avoir les évolutions récentes de l'architecture de l'Internet. De plus en plus fermée, propriétarisée et centralisée, celle-ci est en train de stériliser la prodigieuse inventivité à laquelle l'Internet a pu donner lieu à ses débuts ... Lawrence Lessig pose le problème au juriste, mais aussi au philosophe et au politique. C'est une certaine idée du partage des savoirs et de la création artistique qui est en jeu dans les tendances actuelles qui dénaturent les principas démocratiques de l'Internet originel. Cette étude parfaitement documentée est aussi un pressant cri d'alarme. » extrait de la présentation par le New York Times : « Un manifeste qui vous secoue et vous fait prendre conscience de ce que l'on perd lorsque les "idées" sont transformées en propriété intellectuelle. » extrait de la préface de Jean-Claude Guédon page XIII : .. « La loi n'est pas séparée de la technologie ou de la police; au contraire, une symbiose profonde caractérise ces trois entités qui devraient être analysées comme trois pôles constitutifs d'un seul dispositif. ».. page XVI : .. « .. seuls les riches peuvent s'offrir des avocats et, par conséquent, seuls les intérêts des riches tendent à être pris en considération par ces mêmes avocats ».. page XVII : .. « .. Car enfin, ni le copyright, après la Révolution américaine, ni le droit d'auteur n'ont été conçus pour garantir les profits des maisons d'édition, mais bien pour stimuler la création d'oeuvres nouvelles ... » |
extraits: p. 9 « Le combat contre ces transformations ne reproduit pas les oppositions traditionnelles entre droite et gauche, ou entre conservateurs et libéraux. Remettre en question les règles convenues sur l'étendue du champ de la "propriété" ne revient pas à remettre en cause la notion de propriété. .... Les pages qui suivent expliquent comment un environnement imaginé pour favoriser la nouveauté est en train d'être transformé pour protéger l'ancien .. » « Comme l'écrivait Machiavel dans "Le Prince" : " Le novateur a pour ennemis tous ceux que l'ordre ancien favorisait et ne trouve que de tièdes défenseurs chez ceux que favoriserait l'ordre nouveau. Leur tiédeur vient en partie de la crainte des adversaires qui ont la loi pour eux, en partie du scepticisme naturel aux hommes : ils ne croient pas volontiers aux nouveautés, tant qu'ils ne les ont pas touchées du doigt " » p.10 « .. Les architectes qui ont tracé les premiers protocoles du Net n'avaient pas anticipé un monde où les grands-parents utiliseraient des ordinateurs pour garder le contact avec leurs petits enfants. Ils n'avaient aucune idée d'une technologie qui rendrait n'importe quelle chanson accessible en trente secondes » p.13 « .. La technologie numérique pourrait permettre à un nombre considérable de gens ordinaires de devenir les rouages d'un processus créatif. De passer du statut de "consommateur" - ..- à une vie où, individuellement et collectivement, chacun pourrait participer à la création de quelque chose de nouveau ... La technologie pourrait amener une génération entière à la création - ...- pour ensuite, via l'infrastructure de l'Internet, partager cette créativité avec les autres. C'est par cette sorte d'art que se construit une culture libre. » p.15 « Et contrairement à ce que peuvent avancer les Cassandre de la technologie, elles ont la capacité de mettre plus, et pas moins, d'humanité dans notre existence. » p.16 « .. On assiste à des mutations qui envahissent tous les domaines de la créativité humaine : les activités commerciales aussi bien que non-commerciales, les arts autant que les sciences. Elles concernent la croissance et l'emploi autant que la musique ou les films. Et les réponses que nous leur apporterons vont décider de bien des aspects de la société qui sera la nôtre demain. Ces réponses détermineront ce que signifie cette "liberté" dont nous parlons quand nous avons la prétention de dire que nous sommes et serons toujours une société "libre". ... Je pourrais dire qu'il s'agit d'une question "morale", mais c'est là une notion trop subjective, ou trop personnelle. D'autres diraient que c'est une question politique, mais la plupart d'entre nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous tenir à l'écart des absurdités de la politique politicienne. Il est sans doute bien plus adéquat de parler d'une question de libertés fondamentales ... » p 17 « Il ne s'agira plus de savoir quel système exclusif de réglementation devra réguler une ressource donnée, l'Etat ou le Marché. La question en ce qui nous concerne se posera en amont : il s'agira d'abord de savoir si cette ressource doit être réglementée, ou rester libre. » p 18 « ... Pourtant, les ressources libres n'ont rien à voir avec le communisme ... » p 19 « Ce n'est pas parce qu'une réglementation est possible qu'elle devient légitime. Au contraire, ce devrait être à celui qui défend le principe d'une réglementation d'en démontrer la nécessité » p 20 « .. Pourtant, au moment même où Internet nous rappelle l'extraordinaire valeur de la liberté, on est en train de le transformer pour supprimer cette liberté. » p 21 « .. En d'autre termes, c'est l'ancien qui est en train de transformer le Net pour se protéger contre la nouveauté » |
La
révolte du
pron@tariat / Des mass-média aux média de masse par Joël de Rosnay, avec la collaboration de Carlo Revelli Editions : Transversales FAYARD ____________________ ( voir: http://solutions.journaldunet.com/chat/retrans/060316-joel-de-rosnay.shtml )
présentation faite par l'éditeur : «
Comme en leur
temps la machine à vapeur ou l'imprimerie de Gutemberg, les
techniques et pratiques émergeant du
nouvel Internet
sont sur le point de révolutionner
l'histoire de l'humanité, tant sur le point
économique que social ou politique.
Or, ni les média traditionnels, ni les dirigeants ne semblent avoir saisi l'ampleur de ces enjeux. Evoquant la naissance des blogs, des wikis ou encore des "journaux citoyens", Joël de Rosnay décrit les principes d'une économie reposant en grande partie sur la relation de pair à pair plutôt que sur la distribution de masse de contenus culturels, caractéristiques des médias dominés par les "infocapitalistes". Face à ces derniers se développe un "pronétariat", classe d'usagers capables de produire, de diffuser et de vendre des contenus non propriétaires, mais aussi de permettre un accès largement gratuit à l'information. S'organisant en une seule entité, le Web peut faire émerger une intelligence et même une véritable conscience collectives. Il met ainsi en question les relations de pouvoir verticales qui régissent aujourd'hui les sphère de l'économique et de la politique. Loin de proposer une vision "béate" du Net car bien conscient des dangers d'une communication sans contrôle, Joël de Rosnay montre qu'il devient en fait un outil puissant entre les mains des citoyens pour faire naître une économie et une démocratie nouvelles » _____________________ citation (p 157) : « ... Il ne s'agirait d'une régulation ni exclusivement par le haut (pouvoirs publics), ni exclusivement par le bas (internautes), mais d'une "corrégulation citoyenne". ... » |
intéressant aussi : page du site Web du journal "L'Expansion" : http://www.lexpansion.com/art/6.0.130835.0.html « POURQUOI 4
MILLIONS DE CADRES EN ONT MARRE
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« Le
Krach des élites / Enquête sur ces pouvoirs français discrédités » / BOURIN Editeur ___________________________ Présentation
par l'éditeur :
« Que sont nos élites devenues ? » « Dans une France qui doute et s'interroge sur elle-même, qu'attendre de celles et ceux - tous pouvoirs confondus, politiques, financiers, judiciaires autant qu'intellectuels, médiatiques ou scientifiques - qui sont censés guider le pays ? Les Français n'ont plus aucune confiance en leurs élites, c'est l'un des nombreux enseignements que l'on peut tirer du résultat du 29 mai 2005. Et les élites elles-mêmes n'ont plus confiance en elles. Comment en est-on arrivé là ? Le Krach des élites répond à cette question. Des licenciements boursiers au grand désarroi intellectuel, de la révolte des jeunes énarques aux bouffonneries politico-médiatiques, Emmanuel Lemieux analyse les événements et les impuissances de nos élites. Mais il se demande surtout quel est leur avenir. » ________ « Emmanuel Lemieux est grand reporter au Nouvel Economiste depuis 2003. Il a publié notamment Cognac-Jay 1940, histoire de la télévision française sous l'Occupation (Plume/Calmann-Lévy) et "Pouvoir intellectuel, les nouveaux réseaux" (Denoël) » |
[ là, 'on' (GONIC) serait un peu plus circonspects , ou disons 'nuancés', dans les formulations; il n'en reste pas moins qu'au fond, nous pourrions bien partager des motivations essentielles ]«
Le
peuple des connecteurs
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extrait annoté de la page Web : « La démocratie à venir » / Jean Zin http://perso.wanadoo.fr/marxiens/politic/subvert/ecorev/rev02/democrat.htm
Cependant, cette ouverture positive ne doit pas cacher les conséquences de la logique du groupe de pression. Les réseaux ne sont pas plus démocratiques que le marché, ils ne suppriment pas les lieux de pouvoir et ont besoin d'être organisés pour laisser à chacun sa place. C'est même tout-à-fait naturellement que des traditions féodales sont revivifiées dans le contexte général de re-féodalisation que dénonce Alain Supiot avec la récente tendance à remplacer la loi par la contractualisation. Il faut voir dans ces réseaux clientélistes (l'enracinement des élus) comme dans le regain des mafias, un refus du marché et une protection contre le libéralisme, mais on voit bien ce qu'on y perd en universalité, la reconstitution des privilèges et le renoncement à la démocratie elle-même. L'espace public ne se réduit pas aux contrats mais s'ouvre à l'universel. » |
Editions La
découverte / Sur le Vif :
« Quelle démocratie voulons-nous ? / Pièces pour un débat » ( sous la direction de Alain Caillé ) _____________________ Présentation
par l'éditeur :
« ... Mais quelle démocratie voulons-nous ? Celle des peuples, des nations, des individus, des moeurs, des cultures ? Une démocratie représentative, participative, directe, d'opinion ? Un mixte de tout cela ? » |
« La
France en faillite / La vérité sur l'explosion de la dette publique » par Rémi GODEAU Editions : Calmann-Lévy ____________________________ Présentation
par l'éditeur :
« Il faut se rendre à l'évidence : la maison France est au bord de la banqueroute. Sa dette publique réelle, deux fois et demi plus élevée que sa dette avouée - déjà astronomique - asphyxie l'économie du pays : comment imaginer qu'il en soit autrement quand le paiement des intérêts absorbe d'ores et déjà à lui seul la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu ? ... » « Rémi Godeau est journaliste économique au FIGARO - coauteur, avec Irène Inchauspé, de "Main basse sur la musique : enquète sur la SACEM " (Calmann-Lévy 2003) » _____________________________ « L'irresponsabilité et le cynisme ne sont ni de droite ni de gauche. Ils sont le fait d'hommes politiques de tous bords qui, par facilité ou par clientélisme, ne veulent pas imposer à leurs électeurs l'indispensable potion amère dont les effets bénéfiques profiteront à leurs successeurs. ... A bout de souffle, le "modèle social français" se meurt. ![]() [ Honte à celles et ceux qui montrent du doigt le chômeur sans avoir assumé leurs propres responsabilités ! Responsables mais pas coupables ? ... pendant que ceux à qui personne ne répond seraient coupables (et tout à la fois indignes de toute responsabilité) d'être tenus à l'écart ( des réseaux haut-débit ou de copinage, de la formation, du travail, de la société dite civilisée ?) ] ![]() |
regard de l'extérieur (écrivain célèbre) |
« Pour un nouvel
imaginaire politique
» Editions FAYARD / Transversales par : Mireille Delmas-Marty, Edgar Morin, René Passet, Riccardo Petrella, Patrick Viveret ___________________________ Présentation
par l'éditeur :
« Toute alternative, toute tentative pour jeter les bases d'un "nouvel imaginaire" est un travail de longue haleine, qui nécessite un commencement. Et ce qui commence est toujours déviant, toujours marginal [...] Il s'agit aujourd'hui de prendre conscience du fait que ce qui se joue est sans précédent dans l'histoire de l'humanité, le destin de l'humanité dans son ensemble ( guerre de religions, armes de destruction massive, atteintes contre la biosphère). Voilà qui contraste avec le discours, trop souvent entendu, qui consiste à dire : "Il n'y a plus de cause". Jamais une cause n'a été aussi essentielle, aussi vitale, aussi pure et aussi belle ! Si l'on est convaincu de cela, de cette urgence comme de cette évidence, alors, et alors seulement, se dessinera une voie. Et une espérance. Alors seulement, on recherchera les moyens d'y parvenir. On ne peut rien faire sans espoir, en se cantonnant dans la mélancolie et le dépit ou la résignation. Il faut de l'espérance pour affronter les formidables défis de l'ère planétaire. Mais la grandeur de la cause doit nous donner le courage, la volonté, et cette espérance » Edgar Morin |
autres 'pistes philosophiques':
- Blaise PASCAL ('esprit de géométrie' complémentaire de 'esprit de finesse' )
- OPPENHEIMER ( complémentarités en sciences, entre domaines scientifiques ...)
- TEILHARD DE CHARDIN ( 'noosphère' dépassant l' Individuation cf "La place de l'homme dans la nature" .... ) ....
perspectives présidentielles ...